À mon arrivée à Montréal, curieuse d'en découvrir plus sur la culture du pays dans lequel j’allais désormais vivre, j’ai lu beaucoup d’auteur.e.s canadien.ne.s. Et j’ai eu la main heureuse avec ma première lecture : Les larmes du Saint-Laurent par l’auteure Dominique Fortier. Je suis tombée en amour avec son écriture!
J’étais donc très enthousiaste lorsque je suis rentrée chez nous un soir de semaine avec son dernier livre Les villes de papier. Dès les premières pages, ce texte m’a touché par sa poésie. Cette semaine-là, je manquais de temps alors je me suis contenté d’une petite tranche de délicatesse chaque soir avant de me coucher et une fois en week-end, je l’ai dévoré.
L’auteure s’inspire de la vie de la poétesse Emily Dickinson et nous partage des moments vécus par cette dernière. Toutefois ce n’est pas une biographie. Cela s’entremêle avec des épisodes de sa propre vie lorsqu’elle s’est installée dans la région de Boston où la poétesse a vécu également.
C’est très joliment écrit. Tout au long du livre, j’ai ressenti la présence de la nature à travers la place du jardin dans la vie de la poétesse, de sa passion pour l’horticulture aussi. Et le plus banal est prétexte à évoquer des images délicates : pétrir une pâte à pain, plier du linge, glisser des fleurs entre les pages d’un livre, etc… Cela m’a beaucoup touché et plu.
Aussi, bien qu’Emily Dickinson ait très peu voyagé et choisi de se confiner dans sa maison à la fin de sa vie, son univers est vaste grâce à sa poésie. En tous les cas, c’est ce que j’ai ressenti lors de ma lecture et c’est une bien belle image.
Autre thème qui m'a touché : la relation que l’on entretient avec les lieux que l’on habite ou a habité(s) et leur influence sur nous. Si, comme bien d’autres et moi-même, vous avez vécu dans différentes villes ou changé de pays, ce sont des passages qui résonneront beaucoup en vous.
Je suis ressortie enchantée de ma lecture avec l’envie d’en connaître plus sur Emily Dickinson (je suis d’ailleurs allée rendre visite à Wikipédia, BFF!). Et quelques-uns de ces poèmes sont cités dans le livre, ce qui m’a donné le goût d'en lire davantage.
Ce livre a été emprunté à la bibliothèque de mon quartier. Mais depuis, je suis allée l’acheter avec mes sous pour l’offrir!