Ça fait presque deux semaines que j'ai la grippe, que je manque me tousser un poumon à chaque minute, que mon boss est pu capable de m'entendre, que mon chum dort sur le divan de temps en temps. Ok, je me dis. C'est l'hiver, je suis malade, ça arrive. D'habitude, j'ai un rhume intense de 48 heures par hiver et après on en parle pu, mais ok.
La fin de semaine passée, je me suis tapé migraine sur migraine, j'ai passé une journée complète à vomir et donc, à m'assommer avec les Gravol. Ok, c'est le genre d'affaires qui m'arrive souvent depuis le début de ma vie. Ça gosse, mais ok.
Sauf que là, ça faisait quelques jours que j'avais mal direct en dessous du sein gauche. Je me disais que ça venait du fait que je toussais trop et je trouvais ça bien drôle. Sauf que jeudi matin, en me levant, je trouvais pu ça drôle du tout. La douleur était invivable. Juste respirer me donnait l'impression de me faire poignarder. Me lever de mon siège était une épopée. J'ai quand même fait ma journée, mais de peine et de misère. Dans l'autobus, chaque bosse me donnait envie de pleurer. À la maison des jeunes où je travaille, le soir, les jeunes me disaient d'aller consulter, parce qu'ils voyaient bien dans ma face que je souffrais à chaque mouvement, même si je leur disais pas.
Après mon shift, donc, j'ai fini par me rendre à l'urgence, parce que tous les Tylenol et Advil de ce monde ne changeaient absolument rien, que je n’avais jamais connu une douleur aussi intense de ma vie et qu'elle n’avait pas l'air en voie de s'en aller. En attendant de voir le médecin (un petit 5h, youhou!), je disais à ma mère que je me sentais totalement ridicule de consulter pour un mal d'avoir trop toussé, mais en même temps que j'échangerais cette douleur contre 10 migraines n'importe quand.
J'ai fini par me faire ausculter, radiographies et tout, et le verdict est tombé : je me suis cassé une côte en toussant trop. Si j'avais pas eu aussi mal, j'aurais ri fort.
Il n'y a rien à faire, à part attendre, pas trop bouger pour pas perforer mon poumon (ça serait trop l'fun, t’sais!) et de toute façon, juste me pencher pour flatter mon chat est une aventure impossible, donc je fais pas grand-chose. Je m'assomme avec les antidouleurs qu'on m'a donnés, je gémis à chaque petit mouvement, j'ai de la misère à manger, mais il le faut pour accompagner mes anti-inflammatoires. Bref, que de plaisir! Mon chum sait pas trop quoi faire d'une blonde qui dort tout le temps et qui prend une demi-heure pour se coucher dans le lit, je pense. En plus, je n’ai pas encore essayé de me laver… Et il flatte quand même mes cheveux gras, merci minou.
Je sais pas si je vais m'en sortir (bon j'exagère), mais c'est quand même une histoire que je trouve très drôle. J'imagine que je vais en rire aux éclats quand mon corps va me le permettre!