La phrase que j’ai le plus prononcée cette semaine, autant dans ma tête qu’à voix haute à mon copain, c’est « Ça me tente pas! »
C’est simple, en ce moment, je n’ai envie d’absolument rien… outre dormir. Ce n’est pas compliqué, je dormirais tout le temps, partout. Je suis épuisée, brûlée, vidée,« toastée » des deux bords… Utilisez l’analogie que vous voulez : Je. N’ai. Plus. Une. Seule. Goutte. D’énergie.
Je me réveille le matin avec l’impression tenace de ne pas avoir fermé l’oeil de la nuit. Je dors très mal et je fais énormément de cauchemars. Mon sommeil est donc tout sauf réparateur. Mon premier « Ça me tente pas! » pointe alors le bout de son nez : je n’ai aucune espèce d’envie de me lever. Alors je snooze, sans fin, comme je n’ai jamais snoozé! Je repousse le moment de me mettre debout au maximum, jusqu’à être vraiment dernière minute.
C’est comme si je me cherchais mille et une raisons pour ne pas aller travailler. J’ai envie d’être une ado en vacances d’été et de n’avoir aucune maudite responsabilité. Que ça ne dérange absolument personne si je reste au lit. Mais c’est impossible! Alors je finis par me lever. Pas le choix.
J’arrive au travail. Ça me tente pas d’être là. Mes journées passent, lentement, au compte-gouttes. Je suis sur le pilote automatique, sur la batterie de secours. Je survis plus que je vis. Et évidemment, je suis beaucoup moins productive et performante qu’à l’habitude, ce qui me fait inévitablement angoisser. Je me sens coupable de ne pas pouvoir donner mon 100%, mais je n’y arrive tout simplement pas.
Je traverse les heures, le cerveau dans la brume, tentant tant bien que mal de faire malgré tout quelque chose de potable. Et ça me demande toute l’énergie qu’il me reste… Résultat? Quand la fin de ma journée de boulot arrive, je n’ai envie de rien d’autre que de rentrer chez moi, de m’habiller en mou et de ne rien faire.
Ça me tente pas de faire le ménage ou le lavage. Ça me tente pas de faire les courses. Ça me tente pas de faire du sport. Ça me tente pas de cuisiner. Ça me tente pas de lire. Ça me tente pas de pratiquer mes hobbies habituels. Ça me tente pas de faire l’amour. Ça me tente pas de prendre ma douche (eh oui, des fois, ça va jusque-là).
Ça me tente juste pas.
Je ne sais pas combien de temps ça va durer. J’essaie de trouver des solutions. De prendre du temps pour moi tout en respectant mes engagements et en prenant tout de même mes responsabilités, au moins celles qui sont essentielles. Reste que je m’en veux au quotidien. J’ai beaucoup un peu honte de cet état et je me sens terriblement coupable. Je ne reconnais plus la fille fougueuse que je suis d’ordinaire… et ça me fait peur!
En même temps, j’ai envie de me donner le droit de vivre cette phase-là. Je me dis que j’ai peut-être besoin du repos que mon corps et ma tête m’imposent. Des fois, faut mettre la switch à off et juste accepter de s’écouter.
Je sais pas. Je sais plus… Pis ça me tente pas de trancher!
Est-ce que ça vous arrive de vivre des périodes comme celles-là? Où allez-vous chercher votre motivation?