Que ce soit dans le domaine du développement de soi, de la psychopop ou même des quotes Instagram, l’un des thèmes qui reviennent un peu trop souvent, c’est l’importance de sortir de sa zone de confort. Bien que je sois loin d’être une adepte des livres de croissance personnelle, je dois avouer que dans la dernière année j’ai la plupart du temps exploré cette fameuse zone de « non-confort », que ce soit par choix en m’imposant des défis ou par la force des choses en entamant des études de deuxième cycle ou encore en débutant ma carrière.
Quand j’y repense, évidemment que ça a été bénéfique et que j’ai appris beaucoup. Par contre, je dois reconnaître que no,n ce n’est pas une solution miracle. Que s’il y a des moments où de belles surprises me sont arrivées et où j’ai appris des choses que jamais je n’aurais apprises autrement, il y a des moments où ça n’a tout simplement pas marché. Des moments où les situations sont demeurées inconfortables. Où l’a priori négatif que je m’étais imaginé et qui m’empêchait d’avancer est finalement arrivé.
Ce constat m’est apparu rapidement quand j’ai voyagé seule pour la première fois. Évidemment, j’étais stressée et j’anticipais ce voyage, comme tout le monde qui décide de vivre cette expérience, j'imagine. Au final j’ai tant aimé que j’ai décidé de recommencer prochainement. Avant de partir, j’aimais bien lire les conseils d’autres voyageurs solos avant moi, tous étaient unanimes : partez, ce sera génial, sortez de votre zone de confort, vous rencontrerez des gens et ne serez jamais vraiment seul.e.s!
Sauf que…non. Il y a des moments où j’ai participé à des activités, j’ai osé et j’ai effectivement fait de belles rencontres que je n’ai pas regrettées. Mais il y a eu des moments où j’ai accepté des invitations pour finalement passer une soirée awkward avec des gens avec qui je n’avais rien en commun. Il y a aussi le cours de cuisine auquel j’ai participé en me disant que je rencontrerais des gens et au final, sur neuf participants, huit d’entre eux faisaient partie de la même famille et parlaient uniquement espagnol. Chaque fois, je me suis dit que je n’aurais pas dû, qu’il aurait été mieux d’écouter ma voix intérieure qui préférait dont ben rester tranquille dans mon coin. Mais quand j’y repense, c’est vraiment utopique de s’imaginer que dès que l’on sort le p’tit orteil de cette soi-disant zone, des choses merveilleuses vont nous arriver. Il y a plus de chance qu’elles arrivent, certes, mais ce n’est pas la panacée.
Est-ce que je pense que ça vaut la peine de sortir de sa zone de confort? Oui, parce que même les fois où ça foire, où on est juste pas bien, ben on apprend et c’est correct. Je pense par contre qu’il faut aussi se respecter et se laisser la chance de vouloir se ménager parfois, de s’écouter. Repousser nos limites et tenter de se dépasser est nécessaire, mais ne peut être un état permanent. On a le droit des fois d'être juste bien pis c'est correct.