Depuis maintenant quelques mois, je me penche sur la réalité et les droits LGBTQPA+ avec attention. En effet, mon cours d'études féministes et de genre ainsi que la rencontre d'un.e très bon.ne ami.e non binaire et activiste m'ont permis d'en apprendre davantage sur le sujet. Je suis encore bien loin d'être une experte, mais mon esprit critique s'est définitivement affiné.
Comme de fait, ce n'est que cette année que cela m'a frappée : la Saint-Valentin est une fête hétérocentrée à laquelle la non-binarité n'est pas la bienvenue (et ce n'est que peu dire). Effectivement, nous sommes bombardé.e.s de publicités dépeignant le bonheur de couples homme-femme hétérosexuels caucasiens, puis d'articles aux titres hétérocisnormatifs, notamment « 10 cadeaux parfaits pour elle » ou encore « 5 idées de date pour faire plaisir à ton chum ».
Mais que fait-on des individus queer? Les gens non binaires ne méritent-ils donc pas de recevoir une attention pour la Saint-Valentin? Les couples homosexuels vivent-ils, eux aussi, des moments intimes idylliques comme ceux représentés dans les médias? Et si, par exemple, je m'identifie comme une femme lesbienne, vers quel article est-ce que je me tourne si je veux que les suggestions conviennent à l'identité de genre à laquelle ma blonde s'identifie sans que je sois mégenrée tout au long de ma lecture?
Problème, gros problème. De tels articles ou publicités n'existent pratiquement pas, et ce, même si nous sommes en 2019 et que l'on se dit inclusif.ve.s. Pourtant, on véhicule haut et fort ces messages discriminatoires et hétérocisnormatifs un peu partout, dans les médias et les vitrines de magasins. On se dit militants pour la diversité, mais le seul et unique message que l'on se retrouve à passer à travers la commercialisation de la Saint-Valentin, c'est : « Vous, marginaux de la société, cachez cette diversité que l'on ne saurait voir ».
Bref, au nom de tou.te.s ceux et celles qui se sentent oubliés par ces messages et représentations constants, je crie haut et fort que nous sommes tou.te.s valides et que nous méritons tou.te.s de passer une Saint-Valentin exempte de préjugés et de moules sociétaux discriminatoires.