La consommation d’alcool est un sujet qui fait jaser. Bien qu’elle soit quand même commune et socialement acceptée, c’est un sujet un peu tabou qui nous interpelle. Qu’on boive un peu, beaucoup ou pas du tout, il y aura toujours quelqu’un pour en parler et pour juger votre consommation ou votre non consommation. Chez TPL, personne n’a le goût de faire ça. On n’est certainement pas bien placées pour vous dire quoi faire ou ne pas faire. Par contre, par expérience, et aussi avec une documentation rigoureuse, on avait envie de défaire un des nombreux mythes autour de l’alcool.
Non, boire ne permet pas d’avoir de meilleures relations sexuelles.
Bon, tout le monde ou presque a une histoire du genre : vous faites la fête, l’alcool coule à flots, ça y va par là sur la cruise et finalement vous vous retrouvez à frencher la personne de vos rêves (du moment) et ça commence à être chaud. Pas plus tard qu’un taxi plus loin, vous êtes dans un des deux apparts et s’en suit un rapport sexuel… Si le lendemain, les souvenirs sont flous, il peut être facile de magnifier ce moment. Puis en reparlant avec la personne, des détails gênants font surface. Tiens, l’autre s’est endormi en plein acte et finalement, ce que vous pensiez être le coup de votre vie était simplement une suite de mouvements un peu mous et pas si agréables.
Les risques d’une consommation excessive d’alcool avant des rapports sexuels n’est pas seulement au niveau de la performance plus poche. En fait l’alcool étant un inhibiteur, il nous rend moins prudents. Donc lors d’un rapport sous son effet, il peut arriver qu’on néglige l’importance de se protéger. On le sait tous, mettre un condom (lors de rapports avec une personne ayant un pénis), c’est pas super compliqué, mais avec quelques verres dans le nez, le pincé du bout ou le choix du bon condom peut devenir moins facile.
Comme l’alcool désinhibe, il permet de se décontracter et de faire le premier pas pour frencher votre crush du moment qui, lui ou elle aussi profite de quelques verres dans le nez pour se lâcher un peu et enfin oser vous inviter chez lui ou elle. Le meilleur des mondes! Mais, avec un peu trop d’alcool, le scénario peut être tout autre : en effet, tout ce qui se rapporte au consentement — notre sujet préféré — peut devenir un sujet complexe. Pourtant, l’alcool ne devrait jamais rendre le consentement plus difficile à voir et à comprendre. T’sais si une personne est encore capable d’avoir du sexe, elle est aussi capable de comprendre « non ».
Aussi des personnes peuvent aussi devenir plus violentes lors des relations sexuelles sous influence. Il faut savoir que les agresseurs (sexuels ou violents) ont tendance à boire davantage. Ils se cachent ensuite sous une forte consommation d’alcool pour légitimer des comportements violents.
De l’autre côté, une personne ayant des limites claires à jeun peut se retrouver dans une situation délicate après quelques verres. Est-ce que ça veut dire de ne plus jamais boire pour prévenir une agression sexuelle? Loin de là! C’est juste qu’il est important de rester vigilant sur les limites de chacun. Alors, pourquoi ne pas verbaliser à jeun à son entourage ses intentions? Ça permet d’éviter qu’une personne mal intentionnée profite de la vulnérabilité de l’autre. Dans tous les cas, n’oubliez pas que ce n’est jamais de la faute de la victime.
Bref, encore une fois, on ne vous dit pas de ne pas boire, mais peut-être de mieux boire et d’avoir assez confiance en votre attirance et vos capacités à avoir une bonne relation sexuelle sous l’effet d’un petit peu moins d’alcool! On rapporte qu’après deux verres, c’est pas mal l’idéal pour avoir juste un peu l’effet de l’alcool et garder toute sa tête pour se faire plaisir!