Aller au contenu

Je serai seule le 31 décembre

Auteur: Melanie Gali
Partagez : facebook icon twitter icon
Je serai seule le 31 décembre
Crédit: Andrej Nihil/Unsplash

Il y a deux ans, je me suis offert un cadeau bien spécial. Un cadeau qui ne s'achète pas au Boxing Day! Un cadeau qui ne se monétise pas vraiment en fait. Quand c’est arrivé, j'ai compris que je venais de m’offrir un moment dont j’allais me rappeler : j’ai passé la nuit du 31 au 1er janvier seule. Une bonne partie de la nuit éveillée sur mon tapis de yoga à méditer en fait. Je sais c’est pas à ça que vous vous attendiez comme nuit extraordinaire qui marque la mémoire de quelqu’un, mais je vous jure c’était un moment tellement spécial.

Il faut comprendre que je suis une introvertie. Il faut aussi comprendre qu’à ce moment, je travaillais en relation d’aide dans un milieu de services d’urgence de première ligne. J’ai vu beaucoup de misère et de souffrance en condensé pendant quelques années, en plus de mes propres défis et drames de vie. J’avais grandement besoin de ce moment seule pour me recueillir.

Cette année, j’ai décidé de refaire la même chose. Pour différentes raisons, mais dans le seul et unique but de revenir à ce moment de lumière intérieure. Un bon repas en solo, probablement une (ou deux!) coupes de vin et beaucoup de temps avec moi-même pour faire le point, faire des plans et m’assurer que je garde le cap sur mes rêves et mes besoins.

Le temps des fêtes, c’est quelque chose qui est généralement associé aux regroupements, à la famille, aux fêtes (justement) et aux gros repas partagés. C’est beau dans son ensemble, mais ça peut aussi être inconfortable, pas authentique, anxiogène, voire morne pour certains ou tout simplement impossible. Eh oui, il y a des gens pour qui le temps des fêtes se vit différemment.

Le selfcare, ça passe par l’écoute de nos besoins et de notre instinct. Nous savons mieux que quiconque ce dont nous avons besoin pour prendre soin de nous-mêmes. La première année, je me suis sentie mal. J’ai eu quelques commentaires carrément désobligeants.

– « Ben voyons. C’est pas normal. Le monde sort le 31 décembre! » 
– « Coudonc es-tu en dépression? » 
– « C’est un peu irrespectueux de refuser mon invitation.» 
– « Ayoye t’es ben sauvage. » 

EUH. WHAT!?

Quand je me suis couchée aux petites heures du matin par contre cette année-là, c’est un gros sentiment de cohérence avec moi-même que j’ai ressenti. Je me suis écoutée et respectée, ce genre de comportements produit presque à tout coup un sentiment de fierté et d’accomplissement. Essayez-le. La prochaine fois que vous n’avez pas envie de quelque chose, ne vous forcez pas pour plaire, même si c’est ce qui est attendu de vous. C’est inconfortable au début, mais vous allez y prendre goût. Soyez rebel.le.s!

« La conformité est le geôlier de la liberté et l'ennemi du développement.» – John F. Kennedy

Plus de contenu