Le 1er novembre dernier, j’étais assise dans une chaîne de cafés populaires à essayer de rattraper l’absence d’Internet chez moi. J’étais en train d’essayer d’obtenir tous les documents requis à mon déménagement et à mon autorisation à travailler alors que jouaient en arrière-fond tous les classiques du temps des fêtes et que je dégustais une boisson sucrée dans une traditionnelle red cup. Et j’ai eu un peu les blues d’entendre cette musique et de me sentir si loin de ma famille. Principalement parce qu’avec ma sœur, les classiques de Noël font partie des traditions, mais aussi parce que le sentiment de solitude est soudainement ressorti.
Entendons-nous, novembre, c’est pas le meilleur mois. Il pleut, les journées sont courtes, il fait froid et c’est un entre-deux plate entre la fin de l’été et le début de l’hiver. Je ne connais personne qui se sent heureux de voir l’approche de novembre. Je serais plutôt le genre à m’enfermer dans un œuf et en sortir aux alentours du 5-10 décembre. Donc en plus, si la musique et les faux sapins à chaque coin de rue doivent nous faire déprimer quotidiennement, ouf!!
Cette année, j’ai choisi, malgré le coût astronomique des billets d’avion (j’aurais pu aller à Cuba et en Europe pour ce prix-là!!), de passer mes courtes vacances des fêtes dans ma famille et, avec l’approche de ce temps, je constate que la décision était la meilleure. J’ai déjà passé Noël loin de ma famille, sauf qu’à ce moment, je passais les 11 autres mois de l’année en leur compagnie ce qui ne sera plus le cas pour les prochaines années.
L’apparition des chansons sur les ondes des radios et les lumières qui apparaissent tranquillement partout autour sont un rappel que j’ai choisi de m’exiler loin de ceux que j’aime. Sauf que ce sentiment de solitude, bien qu’aucunement comparable, me fait réaliser comment peuvent se sentir tous ceux qui se sont exilés pour des raisons politiques ou autres. Qui ont fui leur pays et, par la même occasion, leur famille, sans le vouloir. Qui constatent l’amour que les autres se donnent tout autour et la période de réjouissances autour des fêtes sans nécessairement pouvoir se réjouir en famille. Je réalise à quel point les fêtes sont une période un peu tristounette pour beaucoup, principalement dans les grandes villes où l’immigration est omniprésente.
Je me souviens d’une ancienne patronne qui voulait qu’aucun signe de Noël ne soit présent dans nos locaux avant le 1er décembre, car ce n’est pas bon de se préparer trop à l’avance pour les fêtes. Aujourd’hui, je la comprends, car mon avion est dans plus d’un mois et je ne suis mentalement aucunement prête à affronter Noël. Je sais à quel point la période d’ici au 22 décembre ne sera pas que de réjouissances. Je suis déchirée entre acheter mes cadeaux ici ou les faire livrer à la maison. J’ai hâte de voir mes proches et de pouvoir les serrer dans mes bras. Je vais fort probablement me tenir loin des magasins dans les prochaines semaines.
À tous ceux et celles qui seront loin de leur famille en cette période des Fêtes, je vous envoie toutes mes pensées.