Cette année est une année pleine de rebondissements pour moi. Un des changements les plus importants est sans aucun doute mon entrée sur le marché du travail comme enseignante. Comme les journaux nous informe de certaines statistiques alarmantes sur l’insertion professionnelle des enseignant-e-s, je n’ai pas particulièrement envie de m’étendre sur tout ce qui cloche ou ce qui devrait être amélioré. Je pensais que mon début de carrière serait laborieux. Je pensais que ce serait éreintant, que je me sentirais seule et désemparée. Je pensais que je ferais partie de cette statistique effrayante. Curieusement, je me sens bien et j’ai plutôt envie de vous partager mes petites victoires et mes constats depuis la rentrée.
De la liberté, enfin!
Une des premières choses que j’ai appréciée du fait d’être autonome, c’est de pouvoir enfin choisir ce que je veux enseigner, quand et comment le faire. Parfois, ça me donne le vertige de constater l’ampleur de la tâche. Avec 190 élèves, je fais tout en mon pouvoir pour m’adapter à leur niveau de connaissance et leur faire découvrir de nouvelles notions. De temps en temps, je me sens dépassée par la planification et la correction, mais ceci n’enlève rien au fait que j’aime ce que je fais. Avec cette liberté nouvellement acquise, je sens que je parviens vraiment à mettre ma couleur à mon enseignement, ce qui était plus difficile en stage. De plus, je me sens motivée et j’ai du plaisir à préparer mes cours.
De l’affection plus que le client en demande!
Je savais que j’avais tendance à m’attacher à mes élèves en stage. Cependant, je trouve qu’il est plus facile lorsque c’est moi la prof de développer un lien avec elleux. Iels me font davantage confiance, s’ouvrent à moi et moi à eux. Je sens que je fais une différence dans le quotidien de certain-e-s jeunes et ça me réchauffe le coeur.
Trouver des allié-e-s, c’est essentiel!
Comme l’information n’est pas centralisée, il est plus qu’important de se trouver des gens dans l’école qui pourront vous orienter, répondre à vos questions, vous référer aux bonnes ressources si besoin il y a. Et comme on le dit, s’isoler n’est vraiment pas une bonne idée surtout lorsqu’on vit beaucoup de premières fois. Ça fait toujours du bien de pouvoir ventiler, partager et être écouté-e par des collègues de confiance. Et n’oubliez pas qu’Internet est une mine d’or de gens qui ont une solution à votre problème!
Prendre le temps de se féliciter
Mes collègues plus âgé-e-s me cassent les oreilles avec ça, mais iels ont raison : il ne faut pas être trop dur-e envers soi-même. À chaque jour, je prends le temps de trouver une petite victoire pour chacun de mes groupes et ça permet de garder un bon moral je crois.
Je pourrais aussi vous parler du fait que je me sens bien dans mon choix de carrière, que j’aime réellement ce que je fais et que je suis surprise de me connaître si bien si jeune et d’avoir trouvé un métier qui me convient. Bien sûr, tout n’est pas rose et le système d’éducation est rempli de trous noirs, de faille et d’injustices, mais je trouve qu’on accorde trop de places aux bobos de l’école. Voilà donc ma tentative de montrer le beau côté du métier!