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J’ai passé une heure avec Pauline Julien, et vous devriez aller la voir aussi!
Crédit: Pauline Julien, intime et politique/fcvq.ca

Saviez-vous qu’un magnifique documentaire sur Pauline Julien sort au cinéma demain?
Il est si beau que j’ai voulu écrire une lettre à cette immense icône québécoise. La voici :

Bonjour Pauline,
 
Évidemment, on ne se connaît pas. Je devrais vous appeler Mme Julien. Les religieuses ne seraient pas fières de moi.
 
Je ne peux m’y résoudre, je trouve ça si doux, Pauline, comme prénom. Aussi, je voudrais être tout près de vous, être un peu votre amie. Alors, je vous appellerai Pauline, tendrement, pleine d’admiration.
 
Je me souviens du jour de votre mort. J’avais 13 ans. J’ai chanté l’âme à la tendresse pendant une bonne semaine après. Même si je ne savais que vaguement qui vous étiez, j’avais eu le coeur gros. Votre voix, j’imagine. Je l’ai toujours trouvée bouleversante.
 
J’ai vu le documentaire qui parle de vous, Pauline.
Celui dans lequel Pascale Ferland a mis 4 ans de respect et d’amour.
Elle vous a faite tellement grande.
Elle vous a faite toute vraie, vous étiez si proche.
 
En même temps, si inaccessible.
Parce que, vous voyez, ils se font rares aujourd'hui, les gens comme vous. 
 
Vous m’avez poussée un peu en haut de ce que je suis, pour me rapprocher de ce que je veux devenir.
 
Une citoyenne.
Pas juste parce que j’habite passivement.
Mais, parce que je me bats pour demain.
Parce que je mets des gestes sur mes convictions.
 
Je m’emmerde d’être une,
dans plusieurs,
qui ne pensent qu’à un.
 
J’ai fougue de défendre, d’agir, de donner la main.
 
Dans une dizaine de jours, je vais me retrouver seule avec mon papier et mon crayon, dans une urne.
Vous l’exprimiez si bien, il y a des moments de la vie où, même si on est entouré.es, on est seul.es.
Vous parliez de la naissance et de la mort.
À l’échelle de ce qui est plus quotidien, j’ajouterais le jour de vote.
 
C’est ironique, tout de même, d’être si seul.e pour faire un choix si collectif.
 
Vous le disiez, il faudra d’abord être chez nous.
C’est la plus belle façon que j’ai entendue d’exprimer qu’importent peu nos allégeances quand on se rassemble pour construire un projet ensemble.
Pour parler la même langue, pour ramer sur les mêmes rivières propres, pour apprendre dans des écoles qui se tiennent debout, pour diriger la diversité avec parité, pour partager nos racines avec le monde.
 
Il devrait aller là, notre vote.
Un X ouvert, une croix généreuse.
Un vote pour que le 2 octobre, on tienne tous.toutes le même projet dans nos coeurs.
 
Il n’y avait pas un meilleur moment pour vous rencontrer à nouveau, grande Pauline.
Ce n’est plus juste votre voix que je trouve bouleversante.
C’est vous.
 
Ce serait trop petit de vous dire merci.
 
Je vais plutôt vous promettre de toujours réfléchir collectivement, pour que demain, on habite tous la même maison.
 

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