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Déceptions amoureuses (au pluriel) dans la trentaine, comment continuer d’y croire ?
Crédit: Mandy von Stahl/Unsplash

Quand j’étais toute petite, mes parents me disaient toujours « écoute tes antennes ». Je pensais que j’étais un extra-terrestre et que j’avais deux antennes invisibles accrochées à ma tête. Je trouvais ça ben drôle d’être comme Gazou des Pierrafeu (si t’es trop jeune, Google!) Leur façon de me dire de suivre ma petite voix, d’écouter mon instinct. Avec le temps, je suis devenue comme une éponge d’émotions extérieures et je capte facilement l’énergie des gens qui m’entourent. Je ne sais pas si c’est une qualité ou un défaut, mais c’est pratique. Ta chance de me bullshiter est assez limitée, mettons. Du moins, c’est ce que je croyais.

Au fil des dernières années, j’ai eu droit d’expérimenter beaucoup, même un peu trop grâce à ces fameuses applications de rencontres. Bref, j’ai eu un festival de rencontres plus ou moins concluantes qui me rendent aujourd’hui, comme bien d’autres, désillusionnée un brin face à l’image parfaite de l’amour que j’avais. Je n’aurais pas dit non moi à 50 ans de mariage, je trouve ça beau ces histoires-là.

J’ai 35 ans. Ça fait environ 6 ans que j’accumule les almost relationships ou les brèves relationships. Avant ça, j’ai eu une belle et longue relation qui s’est terminée, parce que bon… la vie, les choix.
Mais depuis 6 ans, parfois je laisse, parfois je me fais laisser. Un bel équilibre je dirais, à ce niveau.

Mais mes antennes sont bousillées, pour ne pas dire décrissées. J’ai connu le gars qui te trompe durant l’année entière où tu te pensais en couple, le gars qui te laisse complètement out of the blue avant d’entrer dans la 97 Mont-Royal (allô!), le gars classique qui te flushe par texto, le gars qui ghoste, le gars jaloux qui t’attend sur ton balcon voir si tu es bien à la maison et celui-là et lui aussi…

Clairement, mon histoire est probablement votre histoire pis la sienne aussi.
Après ça c’est mon instinct lui-même qui ne sait plus trop sur quel pied danser. Moi qui faisais confiance aveuglément, qui trouvais ça facile de m’ouvrir aux gens. Une fille de communications, t’sais! Ben aujourd’hui quand je rencontre quelqu’un, disons que je ne me rends pas sur une date en gambadant. On se comprend?

Mais parce que je veux terminer mon billet sur une note positive, parce que oui, il y a du positif à retirer de tout ça. Ma force, ce n’est peut-être pas mes fameuses antennes finalement, parce qu’on ne peut juste ne pas tout prévoir… Ma force, c’est de continuer d’avancer, t-o-u-j-o-u-r-s et de me relever à chaque fois.

 

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