Connaissez-vous déjà la chanteuse Giselle Webber? Elle sortira, le 24 août prochain, son deuxième album au sein du groupe Orkestar Kriminal, à la Sala Rossa sur Saint-Laurent. Leur premier album, Tummel, yiddish pour « chaos », leur avait valu le prix du meilleur album « roots » au GAMIQ en 2015.
On peut décrire Giselle Webber comme une superstar féministe, vraiment : elle est mère monoparentale, elle a enregistré le nouvel album entièrement autofinancé et planifié par elle-même, alors qu’elle était enceinte de son deuxième enfant. Disons juste que la chanteuse a mis au monde deux bébés en même temps, expérience qu’elle décrit comme surréelle.
L’album que Giselle a mené à terme, s'intitule Ryobra et est composé de dix pièces multilingues, des reprises de chansons du début du 20e siècle, chantées à l’époque par des gens pauvres et contraints aux crimes pour survivre. Ce que ça donne? Un mélange hétéroclite des ruelles des quatre coins du monde, dans le bons sens.
Et quand je dis polyglotte, je ne veux pas dire « Jetlag » de Simple Plan ft. Marie-Mai. Non, là on joue dans des levels de polyglottes inégalés : des tounes yiddish, en grec, en pachtou, en russe et en espagnol.
Ah et, au cas où vous vous posiez la question ; ils sont dix à s’unir pour nous offrir une telle harmonie musicale et ils s’arment d’instruments aux noms aussi traditionnels qu’exotiques (le piccolo, le sousaphone et le bouzouki). Les mélodies dérangeantes d’Orkestar Kriminal nous racontent des histoires qui ont survécu à l’épreuve du temps, et nous les remercions pour ça.
En attendant, vous pouvez écouter leur premier album sur Bandcamp, ici.
Voici le lien de l’événement à la Sala Rossa, ici.