D'ici quelques jours, je devrai faire mon deuil de l'enfance. C'est que ça fait presque 9 mois que je travaille à faire grandir un petit être dans mon ventre. Faut que je lui cède ma place.
Vous me direz qu'à 31 ans, ce n'est pas trop tôt. Moi, je pense que tout est relatif. Pour reprendre les paroles poétiques de ma best Britney Spears, je ne suis pas étrangère à son fameux feeling « I'm not a girl, not yet a woman ». Cependant, je crois aussi qu'il n'y aura jamais de moment plus parfait pour faire le saut. J'ai accepté que je ne me sentirai jamais totalement prête pis c'est correct de même.
T'sais, ce moment où on me remettra la responsabilité d'une créature miniature et vulnérable. Où la vie va changer BANG d'un coup. Pis que je vais devoir devenir une vraie adulte. Bientôt, je devrai troquer mes prétentions de style pour des tops d'allaitement. Donner le bon exemple en continuant de manger mes rations quotidiennes de fruits et de légumes. Gérer calmement les bibittes dèg dans la maison. (Eh oui, si vous vous demandez, je me suis dit précisément là dans ma rédaction « voyons, toi, que ce soit les premières considérations d'adulting qui te viennent en tête! »)
Fini l'insouciance. Le temps des vacances. Fini l'époque où je n'étais qu'une. Plus de gym, de resto, de sortie ou de voyage comme et quand je le veux. Moins de temps et plus d'obstacles pour cultiver mes amitiés. Je sais très bien que je n'ai moi-même pas toujours été une présence exemplaire auprès de mon entourage quand la maternité représentait quelque chose de lointain et d'abstrait pour moi. Ce passage représente également une nouvelle étape pour mon couple. Nous deviendrons désormais des partenaires parents, en plus de tout le reste.
J'espère que je ne me fais pas mal comprendre. J'ai bien sûr incroyablement hâte de rencontrer mon fils. D'en prendre soin. De le voir grandir et apprendre. De l'élever de mon mieux. Même à travers une bedaine, le lien est déjà fort, sans comparaison. Malgré la nervosité inévitable, c'est avec joie et fébrilité que j'aborde le prochain chapitre.
C'est ainsi que je me prépare à devenir une adulte genre épanouie, à ma façon. De l'enfance, j'emporte de doux souvenirs et j'espère conserver le goût du rire et la sensibilité. Surtout, je savoure mes derniers jours de liberté. Pour le reste, à la croisée des chemins (ha!), bring it on!
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