Je vous suggère quelques livres écrits par des auteurEs, qui se lisent assez vite, pour des lecteur.rice.s occupé.e.s. Comme ça, vous n’avez plus d’excuses pour ne pas compléter le défi (lire 52 livres écrits par des femmes en une année)!
1. Émilie Turmel, Casse-gueules, Poètes de brousse, 2018
En décrivant la femme comme un bonbon au goût sucré et puis amer, Émilie Turmel nous renverse de sa plume vengeresse. Elle dépeint les strates d’une féminité engorgée de venin, en défaisant la maternité, la banlieue et ces autres canons qui paralysent la femme d’hier et d’aujourd’hui.
2. Nancy Huston, Nord perdu, Babel, 1999
Un essai sur la langue, l’appartenance, l’identité culturelle et le sentiment d’étrangeté, autant d’actualité pour une Canadienne exilée en France, que pour un.e Québécois.e cohabitant avec la langue anglaise. Même si le français n’est pas la langue maternelle de l’auteure, celle-ci arrive toujours à trouver les bons mots.
3. Nelly Arcan, Burqa de chair, Éditions le Seuil, 2011
Paru deux années après la mort de l’auteure, ce recueil de textes enfonce un couteau dans une plaie saillante qu’est la féminité, l’image et sa transgression. Arcan raconte son enfance, sa relation avec sa mère, mais surtout, sa descente dans la maladie mentale qui l’emportera en 2009. Mention spéciale à la préface de Nancy Huston, qui marraine sa sœur de l’autofiction avec éloges et émotion.
4. Nina Bouraoui, Garçon manqué, Stock, 2001
Nina passe son enfance à être trimballée entre la France de sa mère et l’Algérie de son père. Elle utilise des éclats de mots pour expliquer ses souvenirs, pour s’armer contre la violence de l’entre-deux. Elle se protège également du regard de l’homme en supprimant sa féminité, elle devient elle-même un no man’s land.
5. Annie Ernaux, Une femme, Folio, 1986
Annie Ernaux raconte, dans ce roman d’autofiction très court, sa mère tout juste décédée. Difficile de ne pas pleurer, de ne pas projeter notre propre relation mère-fille en traversant ses pages d’une précision tranchante, propre à l’auteure.
Alors, vous êtes rendu.e.s où dans votre défi #52LivresFem2018?