Savez-vous ce qui me fascine le plus dans l’art de la danse? Le fait que chaque mouvement, chaque gestuelle, soit importants et chargés de sens. J’ai eu la chance hier d’être invitée à la première de Vendetta, le spectacle clôturant la saison 2017-18 des Grands Ballets Canadiens et laissez-moi vous dire que ladite saison se termine avec un bang! En effet, intrigues, émotions et trahison étaient au rendez-vous et je serais prête à gager que personne n’est ressorti indifférent.e de ce spectacle haut en couleur.
Danseurs : Andrew Wright, Raphaël Bouchard, Célestin Boutin
Pour vous mettre en contexte, l’histoire se déroule à l’époque où régnait la mafia à Chicago. Trois clans se partagent alors le territoire pour le trafic d’alcool, d’armes et de stupéfiants ; les Carbone, les Trassi et les Bartoni. Rosalia Carbone, fille bien-aimée du parrain Don Carbone, s’amourache alors de Stefano Bartoni et lui de même, si bien que celui-ci la demande en mariage. Sans entrer dans les détails, l’un des membres de la famille Carbone est assassiné par le frère du marié le jour de leurs noces, ce qui déclenche une guerre de vendetta entre les clans. Je ne vous en dis pas plus sur l’intrigue, mais je vous assure qu’elle est palpitante et que le dénouement est des plus surprenants!
Danseuse : Anya Nesvitaylo
Côté décors, costumes et mise en scène, c’est très réussi. En effet, l’utilisation de projections et d’effets d’éclairages est particulièrement efficace alors que les décors, sont assez minimalistes, mis à part ceux de la scène du casino. Les beaux complets de ces messieurs et les ravissantes robes de ces dames nous plongent dans une époque où l’élégance et le style étaient maîtres malgré le climat de violence la caractérisant. Enfin, la gestuelle inspirée des films italiens d’époque nous met vraiment dans l’ambiance italo-américaine, tout comme la trame sonore.
Mais ce qui est à mon avis le point le plus fort de ce spectacle, ce sont les talents d’acteurs des danseurs. En effet, tous campent leur personnage avec un réalisme enlevant, malgré la difficulté des mouvements à exécuter (enfin, je ne suis pas spécialiste, mais je devine qu’on n’apprend pas à bouger comme ça sur le coin d’une table). On s’attache vraiment aux personnages, et on ressent vraiment leurs drames grâce à l’interprétation de chacun des artistes.
Danseurs : Anya Nesvitaylo, Marcin Kaczorowski.
Pour plus d'informations sur Vendetta, présenté par les Grands Ballets, c'est par ici.