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La Journée internationale sans diète est plus pertinente que jamais et voici pourquoi
Crédit: Véronique Laliberté

Le 6 mai prochain, c’est la 11e édition de la Journée internationale sans diète.
 
Ça tombe plutôt bien parce qu’elle arrive exactement au même moment où on nous martèle d’images de beach body et de « préparez votre corps pour l’été ». Hasard? Je ne crois pas. 
(Moi qui pensais que préparer mon corps pour l’été, ça voulait dire remiser mes bottes, mon manteau et sortir mon maillot. Ça l’air que j’étais pas là pantoute).
 
Exactement aussi au temps où l’amour de son corps tel qu’il est, est devenu une machine à likes. Une ou deux photos pour envoyer promener tout le monde et crier qu’on est bien dans notre corps, pour taper dans le mile de la diversité corporelle, pour vingt stories où on fait la promotion – pas #Ad évidemment – d’un programme d’entraînement pour se préparer à l’été, d’une affaire qui fait durcir le ventre ou d’une pizza qu’on dit manger parce qu’on est cochonne (pour se justifier t'sais).
 
OK. Je sais. C’est vraiment difficile d’être toujours 100 % cohérent dans la vie.
Loin de moi l’idée de vouloir complètement effacer le travail d’un écologiste parce qu’il va se chercher un café dans un verre non-réutilisable.
Ça arrive.
 
Au-delà de ça, tous les pas sont importants.
On ne dira jamais une fois de trop que tous les corps sont valables.
 
Mais le double-message est tellement pervers.
Il est pire que l’insulte, parce que c’est plus facile d’être fâché contre quelqu’un qui ne sait pas de quoi il parle, que de s’en prendre à quelqu’un qui s’est bâti une genre de crédibilité en la matière.
Il est insidieux, il se faufile discrètement, on ne s’en rend pas compte.
Et hop, on aime notre corps, mais on va faire un petit régime juste pour être en santé, juste pour être mieux dans sa peau.
Les chiffres ne sont pas importants, mais tout d’un coup, on a un objectif précis.
À ce stade, personne n’est à l’abri de l'effet de la photo avant-après.
 
Et je pense qu’ils sont là, l’objectif et la pertinence, de la Journée internationale sans diète.
Parce qu’au fond, ce n’est jamais juste un petit régime.
Ça devient une prison de valorisation.
Un cercle vicieux d’estime de soi.
Une façon malsaine d’être en santé.
Pour nous, pour nos enfants, pour tous ceux qui nous font confiance.
 
Alors qu’on libère nos corps de ces livres qu’on ne voudrait voir, elles s’accumulent dans notre tête.
Elles ne sont plus visibles, mais elles pèsent d’autant plus.
On ne pense pas, on n’a jamais été si bien dans notre tête, parce que, d’un coup, notre corps correspond.
 
À quoi?
 
C’est difficile de savoir lorsque c’est le lourd poids de la société qui nous exige d’être légers.  
À force de se le faire répéter, on finit par penser que ça vient de nous.
 
Alors, le 6 mai, il faut tout fermer et s’écouter.
 
Ici, mon corps m’a soufflé qu’il ne voulait correspondre qu’à rien d’autre qu’un cœur qui bat, qui aime, qui fait de son mieux.
Depuis, je le trouve si beau.
 
Jamais de la vie, notre valeur ne devrait se mesurer en kilos ou en grandeur de pantalons.
En diètes, en abdos, ou en points.
 
Juste en amour, en gratitude et en ouverture.
Et ça, plus y’en a, mieux c’est.

Si vous désirez en apprendre davantage sur la Journée internationale sans diète, consultez le site Web d'ÉquiLibre. Aussi, tout au long du mois de mai, on vous invite à soutenir la JISD en partageant utilisant le mot-clic #SansDiete sur vos réseaux sociaux!

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