Disons qu’au moment où le décompte du Nouvel An se faisait entendre dans le salon de chez mon oncle, j’étais bien contente de commencer une nouvelle année, et de repartir à zéro.
Ma vie était à un moment charnière. Je finissais enfin mon baccalauréat, je commençais un emploi de rêve dans mon domaine, et je devenais une adulte. Pour ajouter à toutes ces nouveautés, je suis devenue, après 5 ans de relation, célibataire. Donc, en plein dans le rush des Fêtes, je devais dealer avec tout ça, et trouver une solution pour ma nouvelle situation de cohabitation un peu malaisante. Mais bon, tout ça sera pour un prochain article.
À travers ce roller coaster d’émotions, j’ai appris pas mal de choses sur moi et j’ai énormément grandi.
C’est correct de se sentir comme une merde, mais aussi de bien vivre sa rupture.
Oui, la fin de ma relation était triste. Oui, tout ça m’a fait de la peine. Oui, j’étais en colère. Par contre, j’ai eu beaucoup de belles journées durant les quatre derniers mois, beaucoup plus de belles journées que de mauvaises.
Je me rends compte que les gens s’attendent à ce qu’on soit triste lorsque ça se termine. Mais toutes les réactions et émotions sont légitimes, et on réagit tous différemment. Pour ma part, j’étais triste, mais je me suis vite rendu compte que cette rupture, c’était un cadeau. Je suis donc passée à autre chose.
On ne connaît jamais réellement quelqu’un.
Ce n’est pas parce que l’on partage son quotidien avec quelqu’un que l’on connaît tout de cette personne. C’est facile de rentrer dans la routine, d’y rester et de ne pas poser de questions. C’est facile de se masquer les yeux, excuser des comportements qui dérangent pour ne pas créer de fiction.
Pour ma part, j’ai vite réalisé, suite à cette rupture, que je ne connaissais pas une foule de facettes de la personnalité de mon ancien copain, et il ne me connaissait pas. Pendant quelques années, j’ai vécu en croyant que les petits trucs qui m’agaçaient allaient disparaître. Mais les personnes ne sont pas des projets de rénovation. Les gens peuvent changer, mais nous ne pouvons pas les faire changer. Les gens sont tels qu’ils sont.
Je dois apprendre à m’écouter davantage et suivre mon intuition.
Durant les dernières années, je me suis souvent dit que j’étais jalouse pour rien, que je voyais des bibittes où il n’y en avait pas et que je capotais pour rien. Je me suis convaincue, bien des fois, que certains red flags n’en étaient pas. Mais maintenant, je sais avec certitude que je dois m’écouter, et poser des questions lorsque j’ai des doutes.
C’est légitime d’avoir peur et d’avoir des interrogations. Et c’est sain d’en parler à son ou sa partenaire. Parce que parfois ça permet de mieux comprendre ce qui se passe et d’en discuter pour s’ajuster et se rassurer. N’oublions pas que communication is key dans tout type de relation.
Ça fait du bien de s’entourer d’amis et de famille.
Pendant ma relation, je n’ai pas négligé ma famille et mes amis, mais mon temps se faisait plus rare. J’essayais d’investir du temps dans mon couple à travers mes études et mon horaire chargé. Je voulais faire en sorte que ça fonctionne donc je consacrais une grande partie de mon temps libre à ma relation ou ma santé.
Je sais que maintenant, je ne rattrape pas le temps perdu, mais je prends le temps de passer du temps avec ceux que j’aime et ceux qui me font du bien. Et je ne me sens plus coupable du tout de voir des amis régulièrement ou de passer une fin de semaine avec ma famille.
Et ce n’est jamais trop tôt pour recommencer à dater
Chacun a le droit et le privilège de faire ce qu’il veut. Si vous avez envie de butiner et de get back out there quelques jours, semaines, mois après, c’est un choix qui n’appartient qu’à vous. Si vous avez envie de prendre du temps pour vous, c’est tout à fait correct et sain. Si vous avez envie de retourner dans une relation, c’est aussi bien. Ce que je tire comme leçon dans tout ça, c’est qu’il faut s’écouter et faire ce qui nous fait du bien.
Malgré tout, c’était cinq belles années. Cinq années qui ont pris fin aux Fêtes. Cinq années qui m’ont appris une foule de choses. Ça fait quatre mois qu’il a décidé qu’on devait passer à autre chose. Et ça fait quatre mois que je respire mieux.