Aujourd’hui, j’ai le cœur lourd. Aujourd’hui, Jour de la Terre, une journée où l’on voit une innombrable quantité de photos choquantes, de statistiques sans bon sens, de conférences, d’ateliers de sensibilisation ou de collectes de déchets. Le 22 avril, on pense à sauver la planète un peu plus fort que d’habitude. Sinon, on regarde à l’occasion un vidéo de quelques minutes exposant une situation catastrophique et on se sent touché.e.s. On like, on partage, même. Et puis quoi encore?
On les connaît, les chiffres. On les voit, les ours polaires aux côtes saillantes, les océans de déchets, les glaciers dégoulinants. Pis on crisse rien, moi y compris. Évidemment, je ne veux surtout pas diminuer la vague du mouvement zéro déchet et le nombre croissant d’entreprises alternatives. Une amélioration est en cours, cela est indéniable. Mais je crois qu’il nous faudra beaucoup plus que ça, que le changement doit venir des instances au pouvoir. Enfin, un autre sujet à débattre.
La crise écologique dont on parle abondamment dans les médias a lieu depuis des années, même que plusieurs parlent d’un point de non-retour franchi. On attend quoi, au juste? Il est déjà trop tard, et, personnellement, ça me fait capoter. De nature plutôt optimiste, j’ai présentement beaucoup de difficulté à ne pas laisser mon angoisse prendre toute sa place. Dire que depuis plus d'une décennie, le phénomène d'écoanxiété affecte de plus en plus de personnes. Ce problème alarmant qui est l'affaire de tout le monde et de personne à la fois, c'est un poids que plusieurs portent personnellement sur leurs épaules. Il m'arrive souvent de penser à la façon dont je vivrai dans trente, quarante ans, à comment mes enfants vivront à leur tour.
Notre planète, notre boule bleue géante, c’est un des points en commun, sinon le seul, qui relie toutes formes de vie. Peu importe que vous soyez au Pérou ou en Australie, que vous soyez un champignon ou un éléphant, on a tous.tes besoin des ressources planétaires pour vivre. On parle ici de la terre que vous foulez, de l’eau que vous buvez, des fruits que vous mangez, de l’air que vous respirez. On parle de notre maison!
Le mieux que l'on puisse faire comme simples citoyen.ne.s, c'est de rester informé.e.s et sensibilisé.e.s aux enjeux environnementaux. Des changements d’habitudes réalistes peuvent être faits : manger plus souvent végétarien, voire végétalien, acheter des produits locaux, utiliser des emballages réutilisables, etc.
P.-S. Être lourde comme ça, je le ferai tous les jours si c’est nécessaire.