Une fin de session, ce n’est jamais facile. Mais, étrangement, cette session-ci, je me trouve particulièrement calme dans les circonstances. Et je trouve ça louche, très louche…
Il arrive souvent qu’à la remise de gros projets j’aie de la difficulté à dormir, que je pleure pour des raisons absolument illogiques, que je ne survive à ma journée que grâce à l’idée qu’un gâteau au chocolat m’attend à la maison ou que je stresse tellement que j’aie du mal à me rappeler de respirer.
Par contre, pour l’instant, je dors bien, je n’ai pas encore pleuré (exploit!) et je respire (oui, je sais, surprenant!). Je mange encore beaucoup de gâteau au chocolat, mais ça, je crois que rien ne pourrait m’en empêcher.
Aurais-je enfin trouvé la solution miraculeuse qui me permet d’avoir une vie relativement normale alors que tout mon monde est en flammes? Je ne sais pas trop. Cependant, je vois bien que quelque chose que je fais fonctionne!
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Voyons un peu ce qui a changé depuis l’automne :
- Je réfléchis encore trop, mais j’essaie de prendre mon temps pour penser à des choses pertinentes au lieu de m’en faire pour rien. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire. Toutefois, si je priorise et que je fais tout une étape à la fois, c’est déjà mieux que rien.
- J’essaie d’arrêter de viser la perfection. C’est ce que j’ai fait toute ma vie et je trouve très difficile de décrocher. Néanmoins, quand votre mère vous dit : « Pourrais-tu essayer d’avoir 10 % de moins dans quelques projets, mais de garder ta santé mentale, s’il te plaît? », vous savez qu’il y a un problème. J’ai pris un petit moment pour penser à ça et je me suis rendu compte que ça ne me donnait rien de viser l’excellence si ça ne me rendait pas heureuse. Pas qu’il ne soit pas important de faire du bon travail, plutôt que ça ne devrait pas me coûter mon bonheur. Faire une heure de moins de travail, mais écouter deux épisodes de Bob l’éponge, ça peut très bien marcher aussi.
- Je me répète constamment que rien ne va exploser. Quand bien même quelques erreurs se glisseraient dans mes projets, ça ne sera jamais la fin du monde!
- J’utilise mon temps plus efficacement. Je suis aussi procrastinatrice que tout le monde, je ne dirai jamais le contraire. Toutefois, j’essaie de plus en plus d’utiliser le temps que je perdais avant pour avancer des travaux à long terme petit à petit. C’est beaucoup moins décourageant de passer une heure ou deux sur quelque chose chaque semaine que de se taper l’entièreté des 40 heures qu’il fallait mettre dessus en une nuit.
Bon, je ne suis pas parfaite non plus. Je ne crois pas que je réussirai un jour à faire tout ce que je viens de dire en tout temps et de suivre à la lettre tous ces conseils, mais je vois déjà une différence juste à commencer. Si c’est ce qu’il faut que je fasse pour me sentir exactement comment je me sens en ce moment, c’est-à-dire pas complètement dans le noir à m’arracher les cheveux en position fœtale sur le sol (ce qui est quand même bien dans cette situation), croyez-moi que je vais le faire!
Y aura-t-il finalement une tempête après tout ce calme? Je ne saurais le dire, mais je travaille fort sur mon abri tempo en tout cas!
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