Dernièrement, plusieurs blogueurs zéro déchet ont décidé de délaisser un peu le terme Zero Waste Movement pour le remplacer par Low Impact Movement. La raison derrière ça, c’est que personne n’est 100 % zéro déchet. Personne. Et sachant cela, le terme peut être culpabilisant. C’est beaucoup plus encourageant de savoir qu’on a fait le maximum pour limiter son impact environnemental plutôt que de se dire qu’on a produit X nombre de déchets.
Je suis plutôt d’accord avec cette idée. En fait, je pense que cette distinction est importante. Surtout lorsqu’on habite des régions plus éloignées, où le transport en commun n’est pas accessible et où les épiceries bio se font plutôt rares. Le terme zéro déchet peut vite devenir intimidant et être perçu comme un idéal impossible à atteindre. Voici donc quelques petits trucs pour aider dans ce cheminement.
Limiter et choisir les emballages
Je comprends que les épiceries zéro déchet sont rares, voire carrément inexistantes hors de la région de Montréal. La transition vers un mode de vie plus vert peut être plus difficile. Et, même s’il y a quelques commerces de ce genre dans mon coin, l’épicerie la plus près de chez moi est encore un Métro. C’est toujours plus pratique de passer chercher des pâtes et une canne de sauce tomate quand je suis pressée plutôt que de faire un détour chez Vrac & Bocaux. Même si dans un monde idéal, je le ferais tout le temps.
Quand ça arrive, je fais attention de choisir les spaghettis dans une boîte en carton plutôt qu’un emballage de plastique. Et je me console en disant que ma boîte de conserve en aluminium est recyclable à l’infini. Ça m’aide à déculpabiliser un peu.
Je fais aussi attention à ne pas acheter de produits suremballés. Je les achète nus lorsque possible. Les fruits et légumes frais sont un bon exemple. Je choisis de faire un effort supplémentaire et de laver ma laitue plutôt que l’acheter prélavée dans un emballage de plastique.
Éviter les formats individuels
Il suffit de penser aux petits pots de yogourt qui sont si pratiques pour les lunchs. (Loin de moi l’idée de culpabiliser les personnes qui optent pour ces produits. Je comprends parfaitement que mon mode de vie peut être incompatible avec celui d’une famille qui doit courir tout le temps.) Mais en attendant de faire mon propre yogourt, je préfère acheter un plus grand format et j’en verse une quantité dans un petit pot pour mes lunchs.
Repérer les magasins en vrac et les fermes maraîchères
Il y en a probablement quelques-uns près de chez vous. Renseignez-vous! Ma maman apporte désormais ses plats pour acheter ses noix et fruits séchés. La propriétaire était plus qu’heureuse d’économiser sur ses emballages. Ce serait sûrement possible de le faire avec le café également. Et vous pouvez aussi encourager vos producteurs locaux.
Cuisiner plus
Pas besoin de se lancer dans les préparations complexes à n'en plus finir. Optez pour quelque chose de simple. Par exemple, depuis janvier, je fais mon propre bouillon pour les soupes, one pot pasta, alouette. Je récupère mes retailles de légumes ou une carcasse de poulet lorsque j’en ai une et je congèle le tout jusqu’à ce que j’en ai besoin. J’en ai pour environ 12 tasses à chaque fois. Ça équivaut à 6 boîtes de 900 millilitres de bouillon du commerce. Et ça me dure 4 à 6 semaines.
C’est ultra facile : je mets le tout dans un chaudron, je couvre d’eau et ajoute une tonne d’herbes et épices, puis je fais mijoter 2-3 heures. Et c’est plus économique! Une autre chose simple à préparer soi-même : les vinaigrettes et les sauces. Avec les bons ingrédients de base, on peut tout faire. C’est aussi une bonne façon d’économiser de l’espace dans son frigo.
Composter
C’est bien connu : les matières organiques peuvent représenter jusqu’à 30 % de notre sac poubelle. Imaginez si tous ces « déchets » étaient détournés des sites d’enfouissement. Beaucoup de municipalités offrent désormais la collecte. Si vous avez l’espace, vous pouvez très bien faire votre propre compost à tout moment de l’année. Voici comment faire.
Privilégier l’économie de seconde main
Transitionner vers un mode de vie plus vert, ça commence par réduire sa consommation. C’est refuser des objets dont on n’a pas besoin. C’est privilégier des biens de qualité qui dureront longtemps plutôt que d’opter pour des produits jetables qui se retrouveront dans les sites d’enfouissement. L’achat de biens usagers est la première action à prendre contre la surconsommation.
Il existe des tas de groupes d’échanges et de ventes, sans parler des centres de dons.
Pensez-y avant d’acheter un outil qui ne vous servira qu’une seule fois. Vous pouvez probablement l’emprunter à un.e ami.e ou un.e voisin.e. Et si vraiment vous avez besoin de vous procurer l’objet en question, vous pouvez peut-être vous l’offrir pratiquement neuf pour une fraction du prix.
Adopter la règle des 3 R
Si vous ne la connaissez pas déjà, c’est Refuser un produit dont on a pas besoin, c’est Réutiliser un produit pour prolonger sa durée de vie, et finalement Recycler ce même produit pour en faire quelque chose d’autre.
D’autres façons de réduire votre empreinte écologique :
- Opter pour le covoiturage ou le transport actif lorsque possible. Ça réduit la production de gaz à effet de serre, en plus d’être plus économique. Voyez si vous pouvez faire le trajet avec un collègue de travail. Vous prenez votre voiture une semaine, et celle d’après, la sienne. Si vous habitez près de votre travail, le vélo ou la marche peuvent être envisageables. C’est tellement agréable de commencer la journée avec un peu d’exercice!
- Aller en ligne! Demandez à recevoir vos factures, états de compte, reçus d’impôts et correspondances par courriel. En plus d’économiser sur le papier, vous éviter d’encombrer votre maison avec de la paperasse. #Win-Win
- Jardiner. C’est une bonne façon d’utiliser le compost que vous avez fait vous-même. Et les légumes que vous ferez pousser viendront sans emballage, garanti! Pourquoi ne pas joindre vos forces avec celles d’un.e voisin.e pour diviser le travail?
En terminant, je pense que le plus important, c’est de faire de son mieux et en fonction de ses moyens. N’oubliez pas que chaque petit geste compte et a un impact à long terme. Pensez à vos sacs réutilisables que vous apportez chaque semaine à l’épicerie (et dans les autres commerces). Pensez à vos épinards ramollis que vous avez mis dans votre smoothie ou votre soupe plutôt que de les jeter. Pensez à vos accomplissements plutôt qu’à vos « échecs ».
Que faites-vous pour limiter votre empreinte écologique?