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Pourquoi « ghoster » quelqu’un c’est de l’abus émotionel
Crédit: Ana Bernardo/Unsplash

On a tous.tes essayé les sites et les applications de dating par curiosité, pour rechercher une histoire d’un soir ou une relation à long terme.

Puis, on a un match. La personne est cute, mais ça ne va pas plus loin que « Salut, ça va, qu’est-ce tu fais de bon? » Un des deux arrête de répondre. Fine, ce n’est pas la fin du monde.

Des fois, vous vous ramassez à une date, et c’est tout sauf fun. Il y a juste un gros malaise qui plane. Après cette horrible soirée, ça va de soi que vous ignorez les textos de la personne. Anyway, vous ne lui devez rien.

Il y a des situations où c’est tout à fait acceptable et compréhensible de juste ghoster comme tactique pour couper contact avec l’autre. Genre, disons que si vous vous faites harceler, gênez-vous pas.

Dans d’autres situations, ça peut faire mal.

Je fréquentais quelqu’un il y a un moment. Pourtant, ça se passait bien : on se voyait quand on pouvait sans se mettre de pression quant au statut de notre relation, on profitait du moment, on allait dans des expos, voir des films, etc. Bref, ce qu’un couple ferait.

Le hic, c’est qu’on n’était pas « officiellement » en couple. Cette situation durait depuis plus de 6 mois.
Il a fini par m’inviter à une soirée formule vins et fromages avec ses ami.e.s et sa famille. J’ai carrément rencontré ses parents, en tant que fréquentation évidemment.

Et puis, après cette fameuse soirée, il a arrêté de me parler. D’un coup. Je lui avais écrit pour sortir, mais il avait un prétexte pour ne pas me voir. Ensuite, il a juste continué de m’ignorer, comme si les 6 derniers mois n’avaient pas existés. Je veux dire, on ne peut pas obliger quelqu’un à nous aimer ou à rester avec nous. Je voulais juste qu’il me dise qu’il ne pouvait plus me voir pour x ou y raison. Tout ce que je demandais, c’était de la franchise.

Sauf que ça ne devrait pas être un luxe d’avoir droit à de l’honnêteté afin de pouvoir clarifier les choses pour move on. Oui, ça fait mal. Ça reste poche d’être rejeté.e de vive voix, mais ça fait partie de la vie.

Dans ce contexte désagréable, je me demandais tout le temps s’il allait finir par m’écrire. Je faisais de l’anxiété (pis à la base j’ai un trouble d’anxiété généralisé). J’avais peur de le contacter. C’est un cercle vicieux ; il ne me contacte pas et je n’ose pas le faire non plus. Puis, vu que ce n’était pas mon chum, « je ne pouvais pas chialer ». J’avais encore moins le droit d’être énervée. J’étais complètement invalidée dans cette situation.

Il a fini par me recontacter un an plus tard, juste après avoir rompu avec sa copine (qu’il avait commencé à voir juste après moi). Il voulait me voir et prendre de mes nouvelles. Je voyais une occasion de pouvoir parler, enfin. Sauf qu’après avoir eu son affection post-rupture, il a osé me reghoster. Encore une fois. La trahison totale, quoi.

J’ai continué de me demander pourquoi on se sent aussi mal quand on se fait ghoster. J’en suis venue à la conclusion suivante : parce qu’on n’est pas suffisamment important.e.s pour avoir une simple discussion. T’sais, on ne vaut même pas une explication.

Aussi, on se sent coupable, parce qu’on a cette drôle dl’impression d’avoir fait ou dit quelque chose qu’il ne fallait pas. On est laissé.e.s à nous-mêmes avec ce sentiment désagréable que quelque chose n’est pas réglé. Sauf qu’on ne le saura pas. Parce que l’autre s’est évaporé sans prévenir, en nous laissant dealer avec le reste.

C’est sûr que ce n’est pas facile de break up, sauf qu’être sincère avec l’autre permet d’être respectueux.euse, et surtout de gagner en maturité. La vie, c’est aussi devoir prendre des décisions difficiles et de les assumer.

Alors, S.V.P., même si c’est juste une fréquentation, dites-le à la personne si vous ne voulez plus la voir. Ça va éviter bien des remises en question, de l’anxiété et surtout, d’être invalidé.e.

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