Je crois que j’ai toujours fait de l’anxiété de performance. Toutefois, depuis que j’ai commencé mon stage final en enseignement, l’anxiété empoisonne mon quotidien. J’ai le cœur qui serre, mon estime personnelle n’est pas forte, je me mets beaucoup de pression pour être la meilleure version de moi-même, je dors moins bien, je suis perfectionniste à un point que je n’ai jamais été et je me sens très inefficace. Je sais que c’est malsain pour moi d’obséder avec la perfection. Je sens que mes limites de ce que je peux faire ou prendre comme responsabilités commencent à être atteintes. Comment faire pour ne pas craquer et garder le contrôle?
1. Craquer
Je pense que c’est important de vivre les émotions qui nous traversent. Une fois chez nous, on peut bien se laisser aller dans les larmes, la colère, la joie et en parler avec quelqu’un. Et même lorsque ce n’est plus gérable dans le milieu anxiogène, vous avez le droit de vous laisser aller. C’est primordial de ne pas refouler, surtout si vous voulez éviter les crises d’angoisse ou de panique.
2. Se changer les idées
Accordez-vous du temps pour ne rien faire ou bouger. Honnêtement, ça fait vraiment du bien de juste ne pas y penser et se concentrer sur le bruit de nos pas dans la neige lors de notre marche, sur l’intrigue de notre série du moment, sur le dessin qu’on est en train de compléter, sur la posture de notre dos durant notre squat, etc.
3. Se valoriser ailleurs
Le milieu du travail n’est pas toute votre vie. Vous avez aussi un cercle social où vos ami.e.s et votre famille vous apprécie comme vous êtes. Vous avez peut-être un engagement de bénévolat où vous êtes apprécié.e.s pour votre travail. Vous êtes très bon.ne pour faire du spaghetti? Vous arrivez à garder votre chambre en ordre? Vous arrivez à maintenir une de vos résolutions? C’est très bien. Vous êtes incroyables de réussir à faire toutes ces petites choses.
4. Se fixer de petits objectifs
Si vous êtes comme moi, vous voyez toutes les tâches que vous avez à accomplir pour arriver à être satisfait.e et cela vous angoisse. Vous voyez le tout comme une énorme montagne où le sommet vous échappe. Pour éviter les déceptions, et surtout, le stress de toujours tout faire, en avance et parfaitement, fixez-vous de petits objectifs. Par exemple, cette semaine, je veux me concentrer sur ma gestion du temps, ou encore, j’aimerais avoir écrit la moitié de mon travail. Il est important que ces objectifs soient concrets et atteignables, si non, ils viendront s’ajouter au lot et vous affecteront.
5. Éviter le sujet de conversation
Pour marquer une coupure entre le milieu anxiogène et le reste de votre vie, essayer de ne pas trop en parler en dehors. Bien entendu, vous pouvez en parler, mais essayez de limiter votre temps sur ce sujet. Si vous y pensez trop, cela risque de gâcher votre moment, et surtout, d’augmenter votre niveau d’anxiété.
En terminant, si vous sentez que vous ne pouvez plus gérer la situation, n’hésitez pas à consulter un.e spécialiste. Je ne pense pas être la gourou de la gestion du stress, mais ça fait du bien d’en parler et de s’entraider.