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Le brasier : la dernière chance de voir cette magnifique pièce de théâtre
Crédit: Julie Artacho

Si vous me connaissez dans la vie ou que vous me lisez, vous savez que mon premier amour, c’est le théâtre.

Même si je travaille maintenant en communications et dans les médias, le théâtre n’est jamais bien loin. Cela dit, comme j’ai vu BEAUCOUP de pièces dans les dernières années et que je n’ai pas envie de devenir blasée, j’essaie de sélectionner avec soin ce que je vais voir, d’autant plus que je connais bien mes goûts.

L’an dernier, faute de temps, j’avais manqué la pièce Le Brasier, un texte de David Paquet dans une mise en scène de Philippe Cyr. Comme j’avais lu de bonnes critiques et entendu de bons commentaires, j’étais vraiment contente d’apprendre que le spectacle était repris cette saison. Marie-Pier l’avais d'ailleurs vu en octobre 2016, et avait beaucoup aimé son expérience!

Quand on entre dans la salle Jean-Claude Germain du Centre du théâtre d’aujourd’hui, on est d’abord ébloui.e (mais littéralement) par le décor : un immense rideau doré occupe le fond de la scène tandis qu’un petit palier surélevé entouré de fleurs trône au centre de l’espace.

Crédi t: Julie Artacho

Le spectacle, d’une durée d’1 h 10, est divisé en trois tableaux. On suit une série de personnages, interprétés avec brio par Paul Ahmarani, Dominique Quesnel et Kathleen Fortin.

Dans le premier tableau, on fait la connaissance de trois sœurs triplettes qui vivent dans le même triplex. La première est tellement seule qu’elle ment à son psy en s’inventant un mari, la seconde ne sort jamais de chez elle et la dernière élève un enfant seule, aux suites du suicide de son mari.

Dans le second tableau, Dominique Quesnel et Paul Ahmarani prêtent leur voix à deux personnages simplets, qui tentent maladroitement d’entrer en contact l’un avec l’un, pour briser la solitude et découvrir l'amour.

C’est Kathleen Fortin qui boucle la pièce avec le monologue d’une femme, rongée par des fantasmes déviants, voire dangereux.

Crédit : Julie Artacho

Malgré le portrait plutôt dramatique des situations dépeintes, le texte de David Paquet est teinté d’humour, de poésie et surtout, de beaucoup d’humanité. Les histoires s’entrecoupent, on fait des liens et on progresse dans le récit avec beaucoup de plaisir. L’auteur parvient à engendrer des réflexions sur la fatalité des conditions sociales et la difficulté d'échapper à son destin, presque comme dans une tragédie grecque.

Je recommande vraiment d’aller voir ce spectacle, que vous soyez des fervent.e.s spectateur.trice.s de théâtre ou juste curieux.euses de découvrir une œuvre québécoise de qualité!
 
Le brasier est présenté jusqu'au 10 février 2018, à la salle Jean-Claude Germain du Centre du Théâtre d'Aujourd'hui.

Pour se procurer des billets, c'est par ICI.

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