Il y a maintenant un an que je n’ai pas mis les pieds au Québec, ma terre natale.
Il s’en est passé des choses pendant cette année!
J’ai terminé deux diplômes universitaires à distance.
J’ai vécu une arnaque financière de location d’appartement et un déménagement précipité en pleine fin de session. Mon amoureux et moi avons commencé notre vie à deux sans colocataires et on adore ça!
J’ai reçu la visite de deux amis saguenéens et de ma famille. J’ai pu faire connaître mon pays d’adoption à mes proches et ce fut une expérience merveilleuse.
J’ai vécu une recherche d’emploi assez difficile en raison de mon statut d’immigrante.
J’ai commencé un petit boulot en tant que professeur de français qui m’a permis de surtout me faire connaître et développer un réseau et plus accessoirement de gagner quelques pesos. (pour vous dire combien c’était payant…)
J’ai finalement décidé de m’annoncer sur des sites d’annonces pour professeurs et je me suis créé mon propre emploi de professeur de français.
J’ai connu un tas de nouveaux étudiants de tous les âges, petits et grands, avec qui je passe plusieurs heures chaque semaine. Certains sont même devenus des bons amis, je suis même allée à un mariage!
Je me suis découvert une nouvelle corde à mon arc, qui me permet de jouer avec mes aptitudes en français (journalisme) et le social (intervention et psychologie). C’est pas mal du tout même si c’est l’une des dernières choses que je pensais faire dans ma vie!
J’ai attendu au total 26 heures dans des files, dans divers bureaux pour régulariser ma situation sur le territoire et obtenir avec énormément de mois de retard une carte d’identité chilienne. Ce petit joyau précieux permet d’avoir enfin un numéro dans le système et de peut-être se faire répondre quand on envoie des C.V.
On m’avait dit partout que ce serait facile pour la Nord-Américaine que je suis de trouver quelque chose, mais la vérité est que sans cette fameuse carte, on ne vaut pas grand-chose ici!
Finalement, avec mon nouvel emploi autonome de professeure qui devait être un attendant, je n’ai plus envie d’envoyer des C.V., je suis plutôt satisfaite de gérer mon horaire et organiser moi-même mes classes.
J’ai aussi décroché des petits boulots sans contrat pour des écoles de langues et entreprises, ce qui m’a permis de gagner un autre salaire très accessoire (!).
J’ai énormément élargi mon vocabulaire chileno, même si je trouve que le fait d’enseigner le français m’a un peu ralentie puisque finalement je parle français 30 % du temps.
Avec mon amoureux nous avons célébré un an de mariage en compagnie de ma famille et ça, c’était assez extraordinaire! En fait cette année ici en aura été une de plus à vivre avec ce compagnon de vie exceptionnel! Une symbiose parfaite, quelque chose qui est indescriptible et presque pas croyable! Ensemble on a vécu l’attente de mes démarches de visa, le stress de trouver un appartement, la perte de beaucoup d’argent, une perte d’emploi, des recherches d’emploi, beaucoup de changements, mais tout s’est fait harmonieusement dans notre relation.
Dans notre nouveau chez-nous, nous avons organisé plusieurs asados (barbecues chiliens) et reçu nos amis, un beau cercle d'amitié qui me fait sentir privilégiée.
J’ai aussi maintenu des liens avec mes amis du Québec. J’ai manqué la naissance des bébés d’amis très proches et j’en manquerai d’autres en 2018… C’est aussi ça être à 11 000 km! Mais je sens que malgré tout, les amitiés restent intactes.
J’ai commencé à écrire sur ce merveilleux blogue à distance et j’ai reçu pas mal de feedback de lecteur.trice.s, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout.
Ça va tellement bien que je me sens prête à affronter une autre année ici.
Si le Québec me manque? Honnêtement, en tant que tel non, mais les gens oui, c'est certain!
J’imagine que ça veut dire que je suis bien ici…