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Je ne cherche plus la perfection (et j’ai rencontré quelqu’un)
Crédit: Visual Hunt

Ça va avoir l’air niaiseux, mais j’ai réalisé, avec le temps, que je répétais souvent les mêmes comportements, les mêmes agissements, alors que ceux-ci me sont nuisibles. C’est comme si j’avais besoin de me planter, pas une, pas deux, pas trois, mais une infinité de fois avant de comprendre.

Ce n’est pas grave en soi d’être « dure de comprenure », mais ça vient un peu plate à la longue. Nous sommes présentement au temps de l’année où nous faisons une rétrospective et où nous agissons pour notre bien-être futur en adoptant des résolutions. Alors, je me dis que c’est le temps pour moi de revenir sur mes pas, une dernière fois, pour comprendre cette fois, pour « réellement » comprendre.

J’ai toujours eu de la difficulté avec l’attachement, car, dans ma petite tête, ça présuppose un abandon. La première fois que je suis tombée amoureuse fut également la dernière. Mon petit cœur d’adolescente a été brisé pendant trop longtemps ; brisé par incompréhension. Encore aujourd’hui, je n’ai jamais su pourquoi ça s'est passé ainsi. Sûrement une niaiserie d’adolescence, je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que même en y repensant, j’ai le cœur serré.

Mes relations suivantes se sont déroulées sous le signe de l’indépendance. Je n’étais pas full amoureuse, je n’étais pas vraiment attachée, je profitais narcissiquement de l’autre pour me procurer ce dont j’avais envie. Quand on me demande si j’ai déjà été amoureuse, je ne peux pas répondre oui en toute honnêteté.

Je pense que l'année dernière, je suis devenue adulte. En tout cas, une partie de moi l'est devenue. J’ai toujours attendu LE partenaire idéal : celui qui serait parfait physiquement, mentalement, socialement, etc. Alors que, de mon côté, je voulais que ce dernier accepte tous mes défauts et mes imperfections. Je souhaitais qu’il m’accepte sous toutes mes coutures, alors que les siennes devaient être impeccables.

Récemment, j’ai rencontré quelqu’un qui est loin d’être parfait et qui m’a dit que la perfection se retrouvait dans l'imperfection, dans les détails. Et puis, on m'a dit que la perfection serait insoutenable si on pouvait l'atteindre. Ça m’a fait réfléchir, pas mal réfléchir même. Cette fois-ci, j’ai compris, pour de vrai, que je répétais toujours les mêmes patterns.

J’attends cette nouvelle année les bras ouverts : je mets de côté mon penchant pour la perfection, je mets de côté mon sentiment chronique de vide pour un comble, peut-être incomplet et imparfait, mais définitivement ressenti.
 

Crédit : Giphy
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