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4 étapes simples pour réduire sa consommation de vêtements et de maquillage
Crédit: tu tu/Unsplash

J’ai appris une chose pendant mes 8 mois à vivre en Alberta dans un 1 ½ avec 4 meubles : je peux très bien vivre avec moins de choses, et avoir trop d’objets chez moi finit par me causer du stress, vu que je perds tout et que je ne sais plus où donner de la tête.

Dans la dernière année, j’ai aussi acheté vraiment beaucoup de vêtements comparé à mon habitude, des vêtements dont j’avais parfois besoin, mais pas toujours, et je ne me sens pas bien avec ça, considérant mes valeurs. Pour m’aider à réaliser ce but et pour aider d’autres personnes qui voudraient aussi s’y mettre, j’ai établi une liste de stratégies, en ciblant plus particulièrement les vêtements et les produits de beauté.

1. Cerner le problème en vidant sa garde-robe
Oui, il s’agit d’une activité longue et déplaisante, mais c’est un peu ça le but. C’est en devant vider souvent ma garde-robe pour cause de déménagements et de déplacements constants que j’ai pu réaliser que j’avais beaucoup plus de choses que je ne le pensais. Et comme c’est désagréable, ça nous motive à faire plus attention. On peut également en profiter pour faire un peu de ménage en appliquant la méthode KonMari. Je ne l’ai pas encore essayée, mais c’est une excellente méthode si vous avez de la difficulté à vous départir de certains morceaux. En prime, vous allez peut-être redécouvrir des morceaux oubliés, et ainsi revivre la magie de Noël toute l’année.

Crédit : Giphy
 

2. Définir un espace de rangement et s’y tenir
Pour mon maquillage, j’ai une petite boîte en carton du Ikea, ainsi que deux étuis. Il faut que tout mon maquillage entre dans la boîte, y compris mes étuis. Si la boîte est pleine, je n’ai pas le droit de me procurer de nouveaux produits avant d’en avoir fini. En ce qui concerne les palettes d’ombres à paupières, je me suis dit, cet été, que je n’en rachetais pas une nouvelle tant que je n’ai pas touché le fond d’au moins une couleur dans celles que j’ai déjà. Pour les vêtements, ma stratégie est similaire : tout doit rentrer dans ma petite armoire en pin de chez Ikea, sauf les pyjamas et les vêtements hors-saison, qui ont des boîtes ou tiroirs attitrés. Jusqu’à maintenant, c’est redoutablement efficace. Je conseille fortement cette stratégie.

Crédit : Giphy

3. Écouter des anti-haul lorsque les besoins sont trop forts
J’en ai déjà parlé ailleurs en faisant moi-même un anti-haul, mais ces vidéos YouTube sont une de mes passions, particulièrement ceux de Kimberly Clark. Le fait de les regarder m’aide à diminuer mes envies. Parfois, je me prête moi-même à l’exercice, en me forçant à trouver des désavantages à des produits qui me semblent intéressants. Mais le simple fait d’écouter les critiques permet de contrebalancer la publicité et l’enthousiasme excessif pour certains produits. Et en prime, c’est divertissant!

Crédit : Giphy

4. Prendre le temps de réfléchir aux messages qui nous entourent
Parlant des fameuses publicités, je trouve qu’on ne prend pas toujours le temps de s’interroger sur le vocabulaire employé dans la publicité pour les vêtements et le maquillage. On nous parle souvent d’être des « beauty addicts », d’entretenir notre « addiction » au maquillage comme si c’était quelque chose de bien. Ai-je besoin de souligner où est le problème?

J’ai aussi vu un nombre incalculable de memes circuler sur Facebook avec des messages disant essentiellement toujours qu’on ne peut simplement pas avoir trop de maquillage, ou que ceux qui disent qu’on a assez de produits sont « négatifs » et qu’on n’a pas besoin d’une telle négativité dans nos vies. Je vous garantis que oui, on peut avoir trop de maquillage. Quand j’ai tellement de couleurs de rouge à lèvres qu’ils ont le temps de rancir avant que je ne me rende à la moitié d'un tube, c’est trop. Et que dire de tous les films et émissions où on parle de « retail therapy », autrement dit de se soigner en magasinant? C’est un mécanisme de coping qui peut être très nuisible à long terme. Et oui, on peut avoir trop de souliers, désolée Carrie.

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Bref, je pense que, même s’il est difficile d’allier mes valeurs avec ma passion pour la mode et le maquillage, ce n’est pas impossible. On pense souvent que les vêtements et les produits de beauté sont par nature plus futiles et plus liés à la surconsommation que d’autres biens, mais combien de fois j’achète des livres que je n’ouvrirai jamais ou des jeux vidéo auxquels je ne joue pas? Je pense que, peu importe nos hobbies et nos passions, il faut s’interroger sur notre consommation. Nous vivons dans un système capitaliste, et cela affecte toutes les sphères de nos vies. L’essentiel est d’être à l’affût et de trouver l’équilibre entre ce qui nous rend heureux.ses, et ce qui est carrément de la surconsommation.

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