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J’ai signé mon 31 décembre 2017 sur un rapport de police
Crédit: Evgen_Prozhyrko/Unsplash

J'ai comme une tendance innée à répéter les mêmes erreurs plusieurs fois de suite. Pas tellement consciemment, mais plutôt inconsciemment, jusqu'à ce que ma conscience embarque et que je réalise, un peu trop tard, ce qui s'est passé.

Avec l'étiquette de trouble de la personnalité limite au-dessus de mon crâne, j'ai pu m'expliquer à moi-même pourquoi j'avais tendance à avoir des relations (pour le moins) tumultueuses. J'ai toutefois un bon caractère, ce qui m'a permis de me sortir moi-même de plusieurs situations négatives. J'ai en tête une situation particulière qui m'a introduite dans un monde de violence conjugale. Une violence non physique, mais particulièrement pernicieuse : la violence psychologique.

Je me suis sortie toute seule de cette relation difficile, j'ai déménagé su'l'side, j'étais fière. J'étais vraiment fière, même si ça m'a rendue triste, même si ça m'a paru être une montagne à soulever. J'ai ensuite été de nouveau dans une relation bizarre durant laquelle je me suis fait manipuler, pour laquelle j'ai investi beaucoup de sous. Désarmée par la fin de cette relation, je me suis laissée emballer par mes vieilles idées de ma relation précédente : j'idéalisais clairement (mais, à ce moment-là, je ne le savais pas).

Je me suis donc mise à fréquenter le même homme violent. Au bout d'une semaine, il voulait que je sois sa blonde de nouveau. J'ai freaké, j'ai réalisé que j'étais (encore) dans le même pattern. Je l'ai laissé (encore). Ça s'est fini en insultes : il voulait que je l'insulte, mais je ne prenais pas au jeu. Je l'ai mis dehors délicatement, mais je n'en ai pas fait un cas. J'aurais dû en faire un cas…

C'est quelques semaines plus tard qu'il m'a écrit sur Facebook pour que notre relation soit uniquement sexuelle, mais, à cette étape, j'avais rencontré quelqu'un qui avait fait un déclic dans mon petit cerveau. Ce quelqu'un m'avait montré que les gens bien existaient. La première chose qu'il a tentée quand il m'a vue avec un thug, c'est de me psychanalyser. J'ai pleuré à la sortie du bar alors qu'il me ramenait chez moi.

J'ai tout de même permis à mon ancien conjoint de venir chercher ses choses à l'extérieur de mon appartement. Il a tenté à trois reprises d'entrer chez moi et la dernière fois fut à coup de pied. Il m'a dit qu'il aurait dû « me baiser comme une slut » (à voir ici une invitation au viol) et qu'il était mieux de ne pas me voir au centre-ville le soir du Nouvel An (à voir ici une menace).

Je suis contente d'avoir rempli ma plainte au service de police. Je sens que le déroulement de cette plainte va être rugueux et demandant, mais il en vaut définitivement la peine.

En 2017, s'il y a une chose que j'ai accomplie, c'est d'avoir arrêté de répéter mes erreurs.
En 2018, je les répare.
En 2019 et ensuite, je vais vivre autrement, je vais vivre.

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