Petite réflexion sur la période des Fêtes et la surconsommation qui vient avec

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré le temps des Fêtes. Ça a clairement quelque chose à voir avec le fait que mon anniversaire est dans la même période. Chaque année, je suis toujours émerveillée de voir tomber la neige et j’attends impatiemment un moment approprié pour installer mes décorations de Noël. Je fais partie de ceux que ça démange dès le 1^er novembre.

Avec les années, ma vision du temps des Fêtes et de la consommation a beaucoup évolué, particulièrement quand j’ai commencé à m’intéresser au zéro déchet. Force m’a été de constater que mes principes environnementaux remettaient en question mon amour des Fêtes de fin d’année, tellement commercialisées. J’ai donc beaucoup repensé ma façon de célébrer.

Quand j’étais petite, l’attrait principal de Noël, c’était les cadeaux. Il y a une année où j’ai remarqué un élément manquant dans ma liste au père Noël, et ce malgré l’avalanche de papier d’emballage dans le salon de mes parents. Fort heureusement, on a tôt fait de souligner mon manque de reconnaissance. En grandissant, les cadeaux ont continué d’être un point assez central, mais j’avais aussi hâte de manger de la bûche et de voir des cousins que je voyais rarement.

Cette année, ça m’a marquée : je ne désire rien. À la question « qu’est-ce que tu veux pour ta fête/Noël? », je ne sais pas quoi répondre, et je pense que c’est une bonne chose. Un signe que j’ai tout ce dont j’ai besoin et que je suis heureuse avec ce que j’ai. Un signe de maturité aussi, je crois. Je pense que ça a quelque chose à voir avec le fait que je me connais mieux et que je sais ce que j’aime.

Il y a trois ou quatre ans, j’ai commencé à passer le message auprès de mes proches comme quoi mon petit appartement ne me permet pas d’accumuler trop d’objets – et c’est vrai! C’est pour cette même raison que j’ai commencé à demander des choses dont j’avais besoin ou qui ne durerait pas éternellement, comme des soins pour la peau.

Aimer Noël, ça signifie aussi aimer donner. Heureusement pour la Terre, j’ai toujours eu une certaine limite, n’ayant pas les moyens de gâter tout mon monde. (Les échanges de cadeaux, c’est la vie!) J’ai fait des cadeaux DIY – des savons en passant par les ornements de sapin – des pâtisseries, name it. Personne ne me l’a dit clairement, mais il m’a semblé que ces cadeaux ont suscité des réactions de bonheur instantané, contrairement aux objets que j’ai achetés par le passé.

Ces réflexions ont fait leur chemin dans tous les aspects du temps des Fêtes. Aujourd’hui, j’y pense à deux fois avant de me procurer une décoration. J’essaye au maximum d’en créer de nouvelles à partir de produits recyclés, ou d’opter pour quelque chose qui laisse plus de place à la créativité, donc susceptible de durer plus longtemps.
 

Ça va aussi pour les emballages. Quand je peux, j’opte pour des sacs qui peuvent être réutilisés l’année suivante, ou des boîtes en métal qu’on n’a pas envie de jeter. J’avoue que dans toute cette transition vers le zéro déchet, emballer des cadeaux me manquera beaucoup. Parce que je ne compte pas renouveler mon stock de papier.

Cette année, pour la première fois, j’aurai un kit zéro déchet. Je suis déterminée à ne pas utiliser de vaisselle jetable, même si je dois essuyer quelques commentaires désobligeants. Parce qu’au final, ce que j’aime de ce temps de l’année, c’est la bonne bouffe, la famille, les ami.e.s, ressortir les jeux de société auxquels on ne joue pas ailleurs dans l’année (même si je ne suis pas fan).

Je pense vraiment que ces deux passions – oui, Noël peut être une passion – peuvent être compatibles. Pour moi, faire un effort supplémentaire pour vivre un temps des Fêtes un plus écolo en vaut la chandelle et je compte continuer en ce sens.

Êtes-vous préoccupé.e.s par les enjeux environnementaux, durant cette période? Que faites-vous pour diminuer votre empreinte écologique?