Depuis quelques semaines, je vois passer des articles sur différents blogues qui me dérangent royalement. Entre autres, du contenu commandité par une épicerie sur des blogues de mères ordinaires, cinglantes et vraiment gossantes. Je ne dis pas cela gratuitement (pour celles qui sont déjà prêtes à me pitcher des roches), je le dis parce que je trouve déplorable que des femmes carriéristes, fortes et ambitieuses ressentent le besoin de diminuer sans scrupules leur partenaire de vie de sexe opposé, et ce, pour l'appât du gain. Je me demande sincèrement en quoi c'est pertinent d'utiliser une tribune de plus de 100 000 personnes pour traiter son chum de « tata » qui ne semble être capable de rien faire sauf être le cave de service.
Nous sommes loin de l'esprit féministe ici. Je me considère féministe. Je lis sur le sujet, je m'éduque, j'évolue et je m'implique dans le mouvement. Je pense que tout comme moi, plusieurs femmes blogueuses se considèrent également féministes, chacune à leur façon. Nous ouvrons la porte à des sujets tabous, nous prenons la parole et nous travaillons fort tous les jours pour l'ÉGALITÉ entre les sexes. Malheureusement, je vois plusieurs de ces femmes manquer à ce dernier amendement. Leurs chums sont dépeints comme étant de vraies loques humaines incapables de respirer sans les consignes claires concises de leur tendre épouse. Comment renforcer les stéréotypes de la féministe germaine qui cherche à enrayer les hommes de la planète?
Chez nous, mon chum a sa place autant que moi. La charge mentale est un problème important et récurrent auquel il est primordial de s'adresser fréquemment, mais mon mari n'est pas un cave pour autant. Il est capable de s'alimenter sans que je lui fasse l'avion avec sa cuillère, il peut partir une brassée de lavage et ne « garde » pas ses enfants, il prend sa part des responsabilités qui viennent avec la parentalité.
Là je vous vois venir avec vos : « ben là, t'es chanceuse que ton chum t'aide », « wow, y'est exceptionnel, garde-le ». Je vais vous répondre poliment que PERSONNE ne va dire à un homme qu'il est chanceux que sa blonde fasse des tâches dans la maison, que sa femme s'occupe de ses enfants. P-E-R-S-O-N-N-E. Ce n'est pas une question de chance, c'est une question de gros bon sens.
Être féministe n'est pas synonyme de misandrie. Mon chum, je l'aime, je le trouve beau et fort. Il sait faire des choses qui m'impressionnent, il me challenge et il est mon égal. Chez nous, les tâches n'ont pas de genre, le féminisme a sa place au sein de notre famille et nous évoluons dans notre monde où nous travaillons ENSEMBLE sur nos faiblesses et renforçons ENSEMBLE nos forces. Lorsqu'il est question de la charge mentale, nous nous éduquons, nous échangeons et tentons ENSEMBLE de déconstruire le moule sociétaire qui nous a été imposé. C'est un travail d'équipe quotidien et c'est absolument cet exemple que je veux perpétrer.