J’ai goûté à des vins d’épicerie et c’était pas aussi pire que je le pensais

S’il y a une chose à laquelle je m’intéresse dans la vie, c’est la présence de déserts alimentaires et la façon dont ça affecte les personnes qui vivent dans ces régions. Pour aller minimum une fois par année dans la Basse-Côte-Nord, où il y a souvent des épiceries pas plus grosses que mes dépanneurs dans Mile-End, disons que j’ai appris à arrêter de prendre de haut certains produits.

Quand on m’a envoyé six bouteilles de vin d’épicerie pour y goûter parce qu’on affiche maintenant les cépages sur les étiquettes (ce qui est un pas énorme pour la reconnaissance de ces vins d’épiceries), j’étais quand même contente. Je suis habituellement une fille de bière et de drinks parce que mon armoire d’alcool ferait pâlir d’envie pas mal de monde (un mélange de produits reçus et #AchetésAvecMesSous). Je ne voulais pas « snober » les bouteilles, alors je les ai simplement rangées avec mes autres bouteilles de vin plus dispendieuses pour y goûter un peu à l’aveugle (Thanks à mon TDAH qui fait que j’ai peine à me rappeler la valeur d’une bouteille et où je l’ai prise).

Bref, au court des dernières semaines, j’ai servi à mes ami.e.s et à mon chum des bouteilles de vin d’épicerie. Je ne voulais pas leur dire avant de servir les bouteilles. Je trouvais ça plus cool pour l’expérience. Quelques constats sont ressortis.

1. Personne n’a dit que ça goûtait la piquette. J’ignore si c’est grâce aux accords entre cépages et mets, mais personne n’a chialé (et mes ami.e.s sont pas reconnu pour avoir la langue dans leur poche).
    
2. Ça brise moins le cœur de cuisiner avec. Tout le monde a suivi le fait que j’ai dû faire cuire une dinde pour la job. Pour ma sauce, j’avais besoin de pas mal de vin. Ça ne m’a pas fait mal au cœur de voir que j’avais versé la moitié de la bouteille pour ma sauce. Et j’ai bien apprécié le verre que je me suis servi pendant le restant de la préparation.
    
3. Ce sont souvent des vins parfaits pour les sangrias ou les vins chauds. Je ne prendrais jamais une bouteille à 20 $ choisie avec soin pour faire de la sangria ou du vin chaud. C’est une parfaite alternative parce qu'anyway, je peux prendre tous les ingrédients à l’épicerie pour faire ma sangria. Aller à moins d’endroits, c’est nice.
    
4. Finalement, je trouve ça vraiment cool que des régions plus éloignées aient maintenant la chance de pouvoir voir les cépages sur les bouteilles de vin d’épicerie. Ça l’air de rien, mais ça facilite vraiment la sélection.

Bref, j’aime ça quand je me surprends à essayer autre chose et disons que j’ai un regard différent sur ces bouteilles maintenant.