Les tresses font partie des coutumes en Afrique. Chaque ethnie, par exemple, peut avoir ses propres motifs de tresses. Cela permet, d’ailleurs, d’identifier ses membres, mais aussi d’exprimer leur statut social ou leur situation matrimoniale. La culture et les origines de l’art du tressage remontent à très très loin. L’Afrique est riche de sa population : on connait les Massai, les Zulu, mais il y a aussi les Ashantis, les Bambaras, les Berbères, les Dogons, les Yorubas, les Fons, les Samburus, les Wolofs, les Touaregs, les Fulanis, etc.
Ce sont ces derniers qui nous interpellent aujourd’hui!
Sorry but no sorry, elle ne les a pas inventées. Les fulani braids ou tresses peulhs pourraient être définies comme des nattes plaquées, avec 4 particularités :
- Une tresse plaquée au centre de la tête de l'avant vers l'arrière ;
- Une ou deux nattes de chaque côté de la tête tressées de l’arrière à l'avant ;
- Une tresse enroulée autour du périmètre de la tête ;
- Des perles, cauris (coquillages), pinces dorées éparpillées un peu sur toutes les tresses
Elles sont à l’origine répertoriées dans le patrimoine culturel des Peulhs ou Fulanis. Ce peuple fait partie des plus grands de l’Afrique et sa langue, le Puular (poular), est la deuxième la plus parlée en Afrique, après le Swahili. Les peulhs sont plusieurs millions répartis en Guinée, au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Soudan et même au Nigéria ou encore au Cameroun. Ils sont connus pour être la descendance d’éleveurs nomades islamisés (ils sont les auteurs de l’expansion de l’islam en Afrique de l’Ouest) qui partagent la même langue, même si certaines expressions et accents diffèrent d’une région à une autre.
Traits fins, cheveux parfois souples et longs, peau cuivrée ou noire, les peulhs jouissent d'un métissage particulier dû aux intermariages avec Arabes et Touaregs. On dit que leurs femmes sont les plus belles d’Afrique. Ces dernières ne lésinent pas en usant de tatouages (une de leurs spécialités est les lèvres, les gencives et la bouche tatouées au henné pour faire ressortir le blanc des dents), de scarifications minimales en traits sur les mains et le visage, d’étirement des lobes d’oreilles, et, bien sûr, des très artistiques et inimitables tresses.
Les tresses, qui prolifèrent au cours des dernières saisons, sont donc le fruit de ces dernières, le chef-d’œuvre de sculpture capillaire des femmes peulhes. Ornementées de perles colorées, en or ou en ambre, de pièces en os ou en corne, de pierres blanches, de coquillages ou de pièces d’argent, les tresses en ont ravi plusieurs, petites comme grandes.
Même moi, je suis tombée pour elles!
Avez-vous succombé à la tentation d’en faire?