Vous vous demandez peut-être : « Pourquoi donc choisirais-je d’être égoïste? » Tout simplement parce que je suis parfois exténuée que ma propre vie tourne autour de celle des autres. Assez ironique.
L’empathie, c’est mon super-pouvoir. Appelez-moi Capitaine Empathie. Par le passé, j’ai donc eu plusieurs de ce qu’on appelle « amitiés à sens unique ». Ce qui veut dire que je prenais toujours soin des sentiments de mes ami.e.s, souvent avant les miens. J’étais toujours présente, à m’impliquer au maximum pour que tout le monde se sente le mieux possible. Par contre, je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où l’on m’a rendu la pareille. Je peux aussi compter le nombre de fois où je suis arrivée à la maison en pleurant, détruite, parce qu’on m’insultait sans qu’à aucun moment j’aie le goût ou le droit de réciproquer, qu’on me répétait sans cesse que mes sentiments n’étaient pas valides.
Un jour, ma mère m’a sorti un des conseils les plus choquants que j’ai personnellement entendu. Tum tum tum tum (petite musique de suspense dramatique). Elle m’a dit : « Ok, là tu vas commencer à être égoïste un peu. » J’ai répondu : « Ben voyons! Ça ne se fait pas! »
Surpris ! Oui, ça se fait et #OMG, ça fait tellement de bien! Je ne dis pas que je suis rendue un monstre qui ne pense jamais à personne d’autre qu’elle-même. Je suis toujours Capitaine Empathie. En fait, j’ai même beaucoup de mal à m’arrêter. Mais j’ai ajouté le super-pouvoir « Penser à moi » à mon arsenal. Maintenant, au lieu de me demander tout de suite ce que je pourrais faire pour quelqu’un d’autre, je réfléchis à ce que je pourrais faire pour moi, qui me ferait sentir bien. J’essaie aussi, dans une situation donnée, de comprendre comment elle m’affecte personnellement. Lorsque je prends une décision difficile, je me pousse à imaginer les répercussions sur ma vie avant celle des autres.
Il n’y a pas de mal à être égoïste parfois. Même que c’est une bonne chose. Ça me permet de ne pas me fendre en quatre pour rien et d’être plus heureuse!