Je peux maintenant compter 16 étés où, inévitablement, à l’arrivée du mois de septembre, ma tête se remettait en mode « école ». Ça fait toujours un choc, mais on s’habitue assez vite, plus les jours avancent.
Cette année, au début du printemps, j’ai terminé mon baccalauréat. Ma tête était donc pour la première fois en mode « Câline, mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie cet automne ? ». J’avais peur. J’appréhendais le sentiment bizarre de voir tous les autres s’affairer à préparer leur rentrée tandis que je resterais écrasée sur mon divan, couch potato que je suis. Par contre, après quatre mois de vacances, je m’étais faite à l’idée que ma vie d’adulte commençait bientôt et que les cours, c’était fini pour moi. Eh bien non! Dans un élan de pur masochisme envers ma personne, j’ai décidé d’accepter, il y a seulement deux semaines, une offre d’admission au programme de maîtrise.
Le fait est que, tout ce temps passé à me dire que je pourrais être en vacances un petit peu plus longtemps m’ont fait réaliser que je ne suis ABSOLUMENT pas prête. Je pensais en avoir terminé avec les heures d’études sans fin, le stress des rushs d’avant-mi-session, de mi-session et de fin de session (en résumé, à l’université, on est toujours en rush), les cours du matin beaucoup trop tôt semi-plates et une panoplie d’autres choses qui viennent avec le fait de devoir accumuler difficilement des crédits. Parce qu’après trois ans, j’en avais jusque là (vous pouvez maintenant m’imaginer avec ma main au-dessus de ma tête, du haut de mes 5 pieds 8 pouces = j’en avais plein mon casque).
Alors, que faisons-nous lorsque nos plans changent et que nous ne sommes pas préparé.e.s du tout ?
- On capote. Un peu. Je me suis donné le droit.
- On fait une liste de ce que l’événement imprévu qui est sur le point de nous arriver peut nous apporter de bon.
- On stresse. Un peu. Beaucoup. Je me suis donné le droit.
- Dans mon cas, j’essaie de me rappeler les techniques que j’ai apprises dans mon cours de Relaxation et d’autogestion du stress. (Si vous vous imaginez que j’ai pris ce cours complémentaire là parce qu’il avait l’air facile et que j’étais déjà débordée, ben vous avez raison. Mais c’est honnêtement le cours hors domaine le plus pratique que j’ai jamais eu.)
- On prend la liste d’avantages de l’étape 2 et on se la répète. PO-SI-TI-VIS-ME.
- On constate qu’on a fait tout ce qu’on a pu et qu’il faut maintenant prendre un jour à la fois.
Parce que l’école, j’y suis allée toute ma vie. Et ça m’a toujours apporté des apprentissages inestimables. Donc, une année de plus, ce n’est pas si pire, même si je ne suis pas prête. Je serai une adulte plus tard!