Je suis belle-mère et… je ne veux pas d’enfants

Du plus loin que je puisse me rappeler, je n’ai jamais voulu avoir d’enfants.

Je n’ai jamais ressenti une petite boule de chaleur au ventre en voyant un bébé. En fait, ça ne me fait absolument rien. Cela ne veut pas dire que je ne les aime pas, ça veut seulement dire que je sais que la maternité n’est pas faite pour moi.

Un jour, je suis tombée en amour – malgré moi, malgré la vie et tout ce qui l’entoure. Puis j’ai dû passer par-dessus un obstacle énorme qui était impliqué dans cet amour : un enfant.

Je suis une femme active, énergique, une vraie toupie qui tourne et vrille en tout sens et de tous les côtés. Je vis d’une façon effrénée et j’aime que ma routine soit remplie d’action et d’évènements. Je suis une étudiante à temps plein, une employée, une adepte d’entraînement physique, une amoureuse, une écrivaine, et… une belle-mère.

J’étais très consciente que de tomber en amour avec un papa était un défi particulier pour moi qui ne veut pas d’enfants. Malgré cette réalité, mon côté hopeless romantic me poussait à écouter mon cœur, à saisir le challenge et à me laisser aller dans la relation. Dire que cette décision a été facile serait de mentir, car je vis encore avec ce dilemme au quotidien. Mais dans le refus de vouloir avoir un enfant à moi, j’ai découvert que je pouvais aimer celui de quelqu’un d’autre.

Ce n’est pas facile, je dois l’avouer. Je ne suis pas toujours d’accord avec toutes les décisions et les actions prises par rapport à cet enfant. Avec le temps, j’apprends à saisir les occasions où j’ai la liberté d’exprimer mon opinion et de donner mon avis. J’essaie de maximiser le plus possible la nature de mes interventions et s'il y a lieu, la raison de mes désaccords. J’aspire à partager mes valeurs avec le fils de mon amoureux. Le plus important pour moi, c’est qu’il ne juge jamais personne, qu’il soit ouvert d’esprit et qu’il n’aie jamais peur d’être lui-même.

Cela ne veut pas dire pour autant que j’ai envie d’avoir des enfants – ça serait de mentir, délibérément. Par contre, dans la complexité de ma situation et de la façon que j’ai de vivre ma vie, j’ai réussi à faire une place dans mon quotidien à cet enfant. On me dira que je n’ai pas le choix, car il vient avec le père sans condition, mais… J’ai fait le choix de lui faire une place dans ma routine et de l’aimer.

Puis ça, c’est dit en toute sincérité, avec une petite boule de chaleur au ventre.