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3 anecdotes cocasses du show présenté par Les Brutes au Zoofest
Crédit: Zoofest

Le concept part d’une bonne idée, un show où il est question de justice sociale et d’enjeux actuels sur une toile de fond deep, mais pas trop lourde. L'ambiance est tout de même allégée par le vent frais des humoristes qui y ont participé et dont le talent ne date pas d'hier. Selon leurs dires, la deuxième édition de ce Social Justice Warrior Show est « un  spectacle  où des humoristes  engagé.e.s  (ou  non)  règlent  le  sort  de  tout  ce  qui  ne  va  pas  bien  dans  le monde. »

Crédit : Myriam Frenette
 

Si vous ne connaissez pas déjà Les Brutes, je suppose seulement que vous avez vécu à l’ombre d’un palmier pour fuir l’hiver et que vous venez de revenir parce qu’il fait ENFIN chaud au Québec. Bref, on parle ici de deux filles qui, avec un humour un peu baveux, prennent le rôle de justicières sociales et tentent d'abolir certaines inégalités, que ce soit le patriarcat, le racisme et la faim dans le monde, par exemple.

Sur scène avec elles ce soir-là, il y avait Catherine Éthier (avec le parler distinctif qu’on lui connaît), Eric Preach du duo Abba & Preach de la populaire chaîne YouTube du même nom, ainsi que Mathilde Laurier, anciennement membre du groupe de musique humoristique Les Nanas Coustiques et aujourd’hui musicienne à temps plein.

Crédit : Myriam Frenette

En tant qu'invitée spéciale et première à monter sur scène, il y avait nulle autre que la talentueuse Virginie Fortin à la réplique naturelle et désarmante, comme on peut en juger par son entrée en matière : « Merci de m'avoir applaudie tout le long de mon changement de pied de micro. SVP, continuez pendant que je l’ajuste. », a-t-elle dit à la salle. C’était parti pour une soirée des plus divertissantes. Mais d’abord, le commencement…

Crédit : Myriam Frenette

Moment no1 – Say what?!
« What is this? Why are there so many people lining up for the strip club? » m’a demandé une touriste offensée de voir une si longue file sur la rue St-Laurent devant le drôlement nommé Café Cléopâtre, un des plus vieux bars de danseuses de la ville.

Je l’ai rassurée en disant que mon amie, moi-même et tous ces gens allions voir un spectacle d’humour avec une tangente féministe. Elle a hésité et m’a regardée dans les yeux quelques secondes pour voir si j’étais bien sérieuse. Comme j’avais l’air très enthousiaste et sincère, elle a eu l'air de me croire.

Secrètement, j’ose penser que ça a piqué sa curiosité et lui ai même donné le goût d’assister au spectacle même si elle a poursuivi son chemin.

Moment no2 – Rocky et Survivor des Destiny's Child en trame sonore
Une fois entrées dans ledit lieu, nous avons patienté avant qu’entre sur scène Les Brutes, soit Lili Boisvert, animatrice à Sexplora, et Judith Lussier, chroniqueuse et journaliste, ce qu'elles ont fait à la musique de Rocky.

Lili y est allée d’une définition des social justice warriors : « Les social justice warriors croient en une idéologie d'extrême gauche qui combine le féminisme, le progressisme et la rectitude politique dans un système totalitaire qui tente de censurer la liberté d'expression et de faire la promotion de modes de vie marginaux tout en discriminant les hommes, et plus particulièrement les hommes blancs. »

D’abord proférée comme une insulte par Roosh V, (le blogueur aux mœurs douteuses), Les Brutes se sont réapproprié l’expression parce qu’à la base elles trouvaient que c’était plutôt badass d'être des « guerriers.ères de la justice sociale ».  

Crédit : Myriam Frenette

Moment no3 – Accessoires kinky
« Je me suis permis d’apporter mes petites feuilles kinky. Je trouvais que ça me prenait des accessoires et que c’était approprié dans ce bar. », a débuté Catherine Éthier. Le ton était donné alors qu’elle s’engageait dans un discours portant sur l’étonnement qu’avaient les gens devant son âge: « 36 ans, mais ça paraît pas! ». Accompagné des « ah ok » qui ont suivis, j’ai compris que j’étais « OK », poursuivit-elle avant de nous faire une belle démonstration de son corps encore tout en souplesse. Oui, définitivement, Catherine Éthier qui fait le pont devant un public du café Cléopâtre, c’était pour moi un des highlights du show.   

Crédit : Les Brutes/Facebook

Heureusement, vous aurez l'occasion de vivre d'autres instants aussi mémorables par vous-mêmes puisqu'il reste encore deux autres représentations, soit le vendredi 14 juillet à 22 h 30 au Café Cléopâtre ainsi que le dimanche 23 juillet à 20 h 30 pour une supplémentaire dans un endroit accessible, à la COOP Katacombes.

Pour plus de détails sur le show et pour acheter des billets, c'est par ici

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