Lorsque j'ai annoncé à ma famille que j'étais enceinte, ils ont cru à une bonne blague. En effet, depuis que j'étais apte à porter la vie, je ne cessais de dire haut et fort que je ne voulais pas d'enfants. Que je préférais m'occuper d'enfants déjà sur Terre, qui ont tant besoin d'aide et d'amour. J'envisageais déjà l'adoption plutôt que la grossesse… Jusqu'à ce que je rencontre mon amoureux, il y a quatre ans de cela.
La prunelle de mes yeux est donc une belle (et bonne) surprise, un cadeau inattendu, quasi inespéré… pour eux, car planifié et désiré par mon copain et moi. En effet, j'avais cessé toute contraception un an auparavant avec l'espoir de ne plus avoir d'effets secondaires, mais ça, c'est une autre histoire. J'avais surtout l'intention ferme de garder mon enfant si je tombais enceinte, car je savais que nous ferions de bons parents.
Ainsi, depuis que ma fille est dans ma vie, elle ne cesse de m'épater et m'émerveiller. Je redécouvre le monde grâce à elle, à travers ses yeux et ses prouesses. Elle me permet de vivre encore plus dans le moment présent. J'inspire et j'expire tout l'amour que je lui porte chaque minute de ma vie, dans les petits moments du quotidien. Que ce soit en la regardant dormir paisiblement ou lorsqu'elle sourit et fait de nouveaux sons. Lorsque je pars magasiner pour moi, mais que je reviens principalement avec des accessoires pour elle. Lorsque je prends des tonnes de photos et de vidéos pour les regarder sans arrêt. Lorsque je lui donne à boire ou que je la berce pour lui donner affection et réconfort.
Bref, à travers la maternité, je me découvre des qualités et des forces insoupçonnées, mais surtout un bonheur pur, simple et profond envers elle. Ma fille est ma plus grande fierté et réussite à ce jour.
Cela dit, bien que la première personne qui me fasse sourire quand je me lève le matin soit ma petite sirène, et même si elle fait ses nuits depuis qu'elle a un mois (héhé), certains jours sont difficiles. L'amour débordant que j'ai pour elle ne chasse pas la solitude, l'envie de ne rien faire, la déprime, la culpabilité qui me gronde lorsque j'éteins mon réveil-matin et que je préfére rester sous les draps. Sans compter aussi les tâches ménagères qui m'attendent et toutes ces personnes qui espèrent bien sagement que je daigne retourner leurs appels et textos…
Ces jours-ci, ma vie est une montagne russe d'émotions, mais je n'échangerais pour rien au monde ma situation.
Êtes-vous passé.e.s par là? Quelles sont vos stratégies pour combattre ces sentiments contradictoires?