« Love Is Love : le mariage pour tous selon Jean Paul Gaultier » : une expo magique

Si vous êtes allé.e.s voir l’exposition « La planète mode de Jean Paul Gaultier : de la rue aux étoiles », vous n’êtes pas seul.e.s. Cette expo, qui est partie en tournée dans 12 villes à travers le monde, a conquis plus de 2 millions de visiteurs, un record pour une exposition de mode! Afin de boucler la boucle de ce grand succès, le Musée des Beaux-Arts de Montréal présente une installation inédite qui réunit 35 créations nuptiales haute-couture et prêt-à-porter du grand créateur.

 
J’ai eu le privilège d’assister à l’avant-première média, présentée par l’ex-mannequin et commissaire de l’exposition Thierry-Maxime Loriot, ainsi que la muse québécoise de Gaultier, Ève Salvail. Quelle chance de pouvoir absorber cette beauté en toute quiétude, expliquée dans ses moindres détails par des proches du couturier, de surcroît!

Afin de ne pas vous gâcher la visite, je ne me lancerai pas dans les détails explicatifs de chaque pièce que vous trouverez de toute façon en salle. À la place, je vous laisse sur ces images à couper le souffle et à quelques anecdotes provenant directement des sources. #Exclusif

Ève Salvail est un des grands tops modèles des années 90. Par contre, sa carrière de mannequin n’a pas toujours eu le vent dans les voiles. En effet, revenant du Japon après avoir fait du travail de catalogue plus ou moins concluant, Ève se rase les cheveux, se tatoue la tête et va travailler aux Foufounes Électriques. Convaincue que sa carrière de mannequin est terminée puisqu’aucune agence ne veut de son nouveau look, elle s’achète quand même une perruque et tente sa chance une dernière fois avec l’agence Montage. Intéressée, Montage la signe sur-le-champ. Elle enlève alors sa perruque sous leurs regards ébahis, mais ils ne peuvent rien faire, puisque l’entente est déjà conclue! Gaultier découvre sa photo quelques mois plus tard dans un café de la rue Saint-Laurent, et l’envoie immédiatement défiler sur ses podiums. Comme on dit, the rest is history et Lagerfeld, Versace et Lacroix emboîtent le pas en l’engageant.

Thierry-Maxime Loriot nous a lui aussi raconté une petite histoire bien croustillante. Lors d’un des défilés du début des années 1990, les médias et les gens présents dans la salle ne comprenaient pas pourquoi les mannequins éclataient de rire en arrivant au bout du podium. Un des amis de Thierry, qui faisait partie du casting, lui a vendu la mèche : Madonna étant assise face au podium et portant une jupe très courte sans dessous, elle ouvrait systématiquement ses jambes à l’arrivée de chaque mannequin!

Crédit : Barbara Heath Lopez
 

Crédit : Barbara Heath Lopez