Dernièrement, j’ai surmonté des périodes difficiles. Mon trouble panique est ce qui génère ces dernières la plupart du temps. Je vous explique : on m’a diagnostiqué ce trouble il y a trois ans quand je me suis rendue à l’urgence, je pensais littéralement mourir sur place et je commençais à me faire peur moi-même en raison de pensées intrusives.
Faire de l’anxiété est une blessure invisible qui est souvent invalidée par les autres puisque c’est tabou, mais aussi parce que c’est quelque chose qui semble facile à régler. Combien de fois je me suis fait dire « arrête de capoter pour rien » par mes propres ami.e.s ou mes ex? Je ne les compte plus. À leurs yeux, j’étais quelqu’un de paresseux parce que je dormais en classe (alors que c’était en raison de mon insomnie due à ma tête qui ne cesse de penser) ou bien parce que je n’arrivais pas à rédiger mes travaux, étant bloquée à chaque fois (c’est toujours un gros problème). Sans oublier les commentaires négatifs sur mes traitements médicaux et le fait que je ne bois pas d’alcool pour cette raison. #BigDeal
Je fais souvent face au jugement quand je fais une crise panique out of the blue, parce que les gens qui ne le vivent pas ne peuvent pas comprendre à quel point c’est l’état le plus horrible ever. En gros, j’ai l’impression de sortir de mon corps, je suis atteinte de vertige comme si j’allais m’évanouir à tout moment et j’ai des sueurs froides le long de ma colonne vertébrale en plus d’avoir de la difficulté à respirer. C’est la pire sensation ever.
Aussi, aller à l’université me demande beaucoup d’énergie. Depuis que je suis à l’école à temps plein et que je travaille aussi beaucoup, je ne vois plus mes ami.e.s autant que je le souhaiterais. Je leur consacre moins de temps et d’écoute parce que je n’arrive plus à écouter.Certain.e.s se sont tanné.e.s et je peux pas leur en vouloir non plus, mais je ne suis pas disponible émotionnellement. Je dois me battre au quotidien pour simplement me lever de mon lit.
C’est plutôt gênant de vous dire que des tâches simples comme faire la vaisselle ou ramasser ma chambre sont ardues pour moi, pour ne nommer que celles-là. J’ai l’impression d’être une mauvaise amie parce que je ne vais plus à leurs partys ou que je ne peux plus passer du temps avec eux, parce que je deviens anxieuse quand il y a plus de trois personnes dans une pièce, même si je ne le démontre pas.
Mais je ne perds pas espoir, je continue de travailler fort contre ma maladie. Un jour j’irai mieux, je le sais. Et je serai disponible pleinement pour vous, mes ami.e.s.
Si vous avez des ami.e.s qui souffrent aussi d’anxiété, s’il-vous-plaît, soyez patient.e.s et soyez à l’écoute, vous pouvez faire une différence.