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Ma fratrie : l’âge et la distance nous sépare
Crédit: Tania Vachon

Alors que j’étais toute petite, mes parents se sont séparés. Ceci est le début d’une histoire plutôt commune, qui mène à une suite tout aussi prévisible. Ils ont ensuite retrouvé l’amour chacun de leur côté et ont eu d’autres enfants. Deux chacun, tous des garçons.
 
J’ai côtoyé mes petits frères (oui, ils sont techniquement mes « demis », non, je ne les ai jamais nommés ainsi) pendant les premières années de leurs vies. Mais à cause de notre différence d’âge importante (j’ai 19 ans d’écart avec le plus jeune) et la distance, je ne les vois maintenant plus que quelques fois par année. Et plus le temps passe, plus cette situation m’attriste. Et plus je côtoie des enfants qui ont le même âge que certains de mes frères #StepMom, plus je me rends compte que je pourrais retirer beaucoup d’une plus grande proximité avec eux.
 
Je sais que mes frères sont brillants, articulés, débrouillards, mais je le sais juste parce que mes parents me le disent. Je sais qu’il y en a un qui joue au hockey, mais je ne l’ai jamais vu faire. Je sais qu’il y en a un qui chante dans une chorale, mais je ne l’ai jamais entendu. Je sais qu’il y en a un qui va finir par finir son maudit Cégep #GoBro, mais je ne me souviens jamais en quoi. Je connais plusieurs détails sans pour autant les connaître eux.
 
Je ne cherche pas à trouver le coupable de cette situation. Mes parents sont des humains exceptionnels et dévoués pour qui la famille est une priorité. Mon histoire n’est donc pas une tragédie, mais elle est mon petit chagrin personnel. Je sais que toutes les situations sont différentes et qu’il y a mieux et pire. Sauf que cet éloignement me reste toujours en tête et habite mon quotidien. J’y pense quand les réseaux sociaux affichent nos souvenirs de Noël ou quand je passe du temps avec les enfants de mon chéri. Dans ces moments-là, je me sens coupable et je me dis que je devrais m’intéresser davantage aux enfants avec lesquels j’ai des liens de sang.
 
Comme je suis l’aînée du groupe, je me dis que la responsabilité de créer des liens me revient. Que je pourrais aller les voir, les appeler ou leur écrire plus souvent. Sauf que je ne sais pas par où commencer. Quand ce n’est pas une habitude, que pour eux je ne suis qu’une grande sœur qui habite loin, qu’une autre grande personne qui gravite autour d’eux, c’est plus difficile. Ce ne serait pas naturel pour eux, et pas plus pour moi.
 
Pour l’instant, je me dis que je devrais peut-être commencer à m’intéresser au hockey. C’est une obsession passion chez tous mes frères, alors je suppose que je marquerais des points (la pognez-vous? lol) et que j’aurais un sujet de discussion! Blague à part, je crois que je vais simplement devoir partager ce que je ressens (chose que je suis pas mal en train de faire), accepter que les relations fraternelles ne sont pas toutes comme dans les films des jumelles Olsen et surtout, à défaut de les voir tous les jours, profiter à fond des moments que je passe avec eux.   
 
 Avez-vous des frères et sœurs plus vieux ou plus jeunes? Êtes-vous proches d'eux.elles?
 

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