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Phobie ou peur? Quand l’irrationnel prend le dessus
Crédit: stuant63/Visual Hunt

Depuis mes cinq ans, j’ai une phobie des baleines. Pas une peur, une vraie phobie. Celle qui fait en sorte que j’ai des frissons en entendant le son d’éclaboussures, qui me fait faire un détour quand je vois une image affichée ou celle qui me fait paniquer à l’idée de faire une excursion en bateau.

La réaction des gens à ma phobie des baleines

La face qu'on me fait quand je parle de ma phobie
Crédit : Giphy

Je n’ai aucune explication rationnelle ou logique à vous fournir pour justifier un comportement aussi étrange de ma part. Fut un temps où même le mot baleine ou la couleur bleue faisaient palpiter mon cœur (allô, imagination fertile d’enfant de cinq ans). Aujourd’hui, j’arrive à passer près d’une image et même de la toucher sans avoir envie de pleurer (#PetitesVictoires). Ne désespérez pas, les phobies, ça s’atténue avec le temps! Quoique, ma réaction serait certainement inimaginable si j'avais à voir une de ces créatures dans la vraie vie…
 
Imaginez-vous être sur le qui-vive 24/7, à toujours anticiper et redouter une exposition à l’élément de peur. Ou bien le nombre de propositions d’activités ignorées dans le but d’éviter une crise de panique. Il faut cesser de banaliser les phobies en les traitant comme de simples peurs (ou pire, en exposant la personne sans son consentement) et plutôt viser à accepter les limites de certaines personnes dans des situations spécifiques.

Crédit : Giphy
 

Une peur est plutôt un sentiment éphémère et occasionnel causé par la perspective d'un événement ou d'un élément en particulier. Ce qui caractérise les phobies, c'est le sentiment de peur excessive qui est engendrée systématiquement.

Chanceux.ses. sont ceux et celles capables de déterminer la source de leur phobie : la voie vers des réactions moins intenses se trouve généralement plus facile à atteindre. Les phobies peuvent se développer suite à une ou plusieurs causes : après un traumatise, chez une personne naturellement anxieuse, en imitant des comportements familiers (comme celui de nos parents, par exemple) ou selon une association conditionnée.

Pour toutes les personnes ayant une phobie qui lisent ce texte, sachez que de s’exposer de façon consentante en y allant par petits pas et en jumelant à chaque fois une méthode de relaxation peut grandement aider à faire diminuer l’intensité des réactions. Cela demande du courage, mais ce n’est pas impossible à réaliser!

Évidemment, mon cas est devenu un running gag et j’arrive maintenant à rire de moi-même et de ma caractéristique assez absurde. J’ai lâché prise à essayer de faire comprendre cette chose qui paraît si irrationnelle à une personne n’ayant jamais vécu ce type de panique. Je dois dire que j’ai la chance de ne pas avoir à affronter ma phobie à tous les jours. Par contre, il y en a pour qui le quotidien est un combat et qu’une thérapie est nécessaire pour avoir une vie plus saine. Dans tous les cas, il ne s’agit pas juste d’une peur banale, mais bien d’une forme d’anxiété qui peut devenir envahissante lorsque peu contrôlée.

Bref, si vous connaissez une personne phobique, le mieux serait (d’essayer) de comprendre ce que cette personne peut vivre au quotidien, et ce, sans jugement. Au mieux, d’en rire un peu avec elle si elle le veut bien!

Avez-vous déjà expérimenté un épisode phobique?

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