Une partie de mon travail consiste à animer les réseaux sociaux, principalement Facebook et Twitter. Je fais de la recherche de contenu, gère le calendrier des publications, rédige et corrige les publications, choisis les photos, réponds aux messages et aux commentaires, like les publications des pages qu’on suit, alouette.
Pourtant, l’usage que je fais de mes comptes personnels demeure limité. Je suis pudique. J’ai 183 amis Facebook. Je fais environ une publication par semaine. Quand je ne partage pas de contenu Ton petit look, c’est une publication par mois. Mes photos de profil (que je change une fois par an) récoltent environ une dizaine de likes, contrairement aux autres comptes que j’ai pu voir (jusqu’à des centaines).
J’ai un compte Twitter uniquement pour mon job. Mon compte Pinterest est inactif depuis des mois. Je ne suis pas sur Instagram, ni sur Snapchat. Est-ce que les gens utilisent encore Snapchat?
Loin de moi l’idée de critiquer ceux et celles qui partagent les petits comme les grands moments de leur vie. On en parlait justement ici. Je vais moi-même sur Facebook plusieurs fois par jour pour liker les publications et les photos de mes ami.e.s, savoir ce que mes camarades du secondaire deviennent, et dire à Charlotte que son souper a vraiment l’air bon.
Mais lorsqu’il est question de partager ce que je vis, ce que je pense, ou whatever, je n’en vois tout simplement pas l’intérêt.
Quand Gilmore Girls : A Year In The Life (Marie-Pier en faisait la critique ici) est sorti sur Netflix, j’ai pensé prendre une photo des sushis que j’avais fait préparer pour l’occasion. Puis je me suis demandé : « Pour quoi faire? En quoi est-ce que mon souper du vendredi soir est digne d’intérêt? »
Je regardais Gilmore Girls parce que je suis une fan de la série, point final. L’idée, c’était d’avoir une belle soirée à regarder les nouveaux épisodes. Je le faisais pour moi.
Ce que j’aime partager, ce sont mes accomplissements, des articles que j’ai trouvés intéressants, ou des opportunités qui pourraient intéresser mon réseau. Pas mes déboires dans les transports en commun ou les anecdotes que j’ai pu vivre pendant la journée.
Et avec ce que je vois au travail, les publications qui récoltent le plus de clics, de likes ou de commentaires ne sont pas nécessairement celles avec le contenu le plus « riche ». De manière générale, les gens qui suivent notre page veulent voir l’intérieur de nos bureaux, nos visages, du ludique! Le genre de contenu que j’ai le plus de réticence à partager, mais que j’apprécie chez les autres.
Je ne dis pas que je ne serai jamais plus active ou que le contenu que je partage n’évoluera pas. Être collaboratrice chez Ton petit look m’aide un peu à faire la paix avec tout ça. Puis, mon travail m’oblige à faire preuve de créativité et me donne parfois envie de partager plus de trucs.
Quand je publie ou partage quelque chose, il est très important pour moi que le contenu soit intéressant, du moins, selon moi. Si je me fie au nombre de likes ou de commentaires que mes publications récoltent, je me mets le doigt dans l’œil à chaque fois! Est-ce moi qui ne comprends pas la fonction des réseaux sociaux?
Quel usage faites-vous des réseaux sociaux?