Attaque chimique en Syrie : ne fermons pas les yeux

Quarante minutes de votre vie sauront vous dresser un portrait juste de notre humanité, quarante petites minutes.

Le documentaire White Helmets, sur Netflix, rapporte les défis et les enjeux des Casques Blancs, organisation humanitaire œuvrant en Syrie afin de porter secours aux civils quotidiennement touchés par les attaques autant dans les airs qu'au sol.

Dans le documentaire, un père explique que son enfant de deux ans est capable de distinguer, seulement au son, un avion militaire russe d’un avion syrien. Oui, leur quotidien est à ce point marqué par la guerre.

Ce qui est décourageant, c’est qu’ailleurs dans le monde, nous inclus, beaucoup ne se rendent pas compte de ce qui se passe en Syrie. Certains ne réalisent pas l'ampleur de la guerre car trop loin, certains s'en moquent. D'autres ont même une attitude condescendante et emplie de jugement envers les pays du Moyen-Orient ou d’Afrique aux mains avec des conflits sanglants et meurtriers. On blâme leur religion en les accusant d’être trop radicaux, on pointe du doigt leurs régimes politiques, on leur reproche leurs valeurs, leur mode de vie, leurs traditions, leur façon de penser qui mènent à la guerre. C’est un discours qu’on peut entendre au détour d’un café, dans un repas de famille un peu étouffant.

« Pas de notre faute à nous si ça arrive. » 

Fac' on regarde furtivement les nouvelles, mais on ferme les yeux sur tous ces individus à travers le monde qui meurent à cause de conflits, d’injustices, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité. On se concentre sur notre petit nombril occidental, comme si ce qui se passait de l’autre côté du globe, ça ne nous atteignait pas. Comme un déni de leur existence, on lit à peine quelques lignes en diagonale sur une attaque chimique qui a pourtant fait une centaine de morts. Dont 10 enfants. Des civils, uniquement, comme vous et moi.
 
C’était mardi dernier.

Pendant ce temps, on a 2 900 Casques Blancs qui, à eux seuls, ont sauvé 58 000 vies, au péril des leurs.

Derrière notre écran, nous sommes impuissants. Que faire, que dire? 
D’un côté, on a de l’ignorance, du déni, de l’injustice. De l’autre, on a un sens de l’humanité, du courage, de l’entraide, de l’espoir, de la générosité, du bien profondément humain.

En 1823, l’Américain J. Monroe disait qu’il y avait deux mondes : l’Amérique, et les autres.
Ce n’est peut-être pas faux, mais au lieu que les « autres » soient des peuples arriérés, conservateurs, autocratiques, sanguinaires, violents et irrationnels, on découvre plutôt une humanité des plus pures. Qui est le peuple le plus égocentrique, le plus violent, au final? 
Je pense connaître la réponse. Je ne connais pas tous les enjeux, ne prétends pas être experte en géopolitique. Soyons honnêtes. Je vous fais uniquement part de mon ressenti. Et aujourd’hui, la seule chose que je peux affirmer, c’est que NON, les Occidentaux ne sont pas meilleurs que qui que ce soit et que nous ne valons pas mieux que « les autres ». 

Le premier combat, c'est de se renseigner, de chercher à savoir ce qui se passe, d’en parler. 
Je commence par regarder le documentaire White Helmets pour me conscientiser. Puis, je vais aller visiter les liens suivants :
https://www.petitesmains.com/campagne-de-dons?gclid=CKiet-aVkNMCFQENaQod4OwAXw
https://amnistie.ca/?gclid=CPqb9IiWkNMCFQcFaQodqJEJ5w
http://www.francetvinfo.fr/monde/revolte-en-syrie/syrie-qu-est-il-possible-de-faire-pour-aider-les-habitants-d-alep_1968509.html

(Il y en a plein d'autres)
 
Parce qu’on peut et on doit agir.  
Vous allez commencer par quoi, vous?