Parmi les incontournables de mon voyage à SXSW, il y avait d'aller voir Kesha en conférence avec Refinery29, un site américain que j’aime beaucoup et qui m’inspire depuis maintenant six ans. J’ai donc bravé mon hangover post première du film de mon chum Sebou et j’y suis allée comme une grande, toute seule.
Dans la salle presque remplie, la conférence a commencé avec un peu de retard. C’était parfait, j’étais moi-même pas à l’heure. #Lol Dans les premières secondes de l’entrevue entre Kesha et Amy Emmerich, la chef de contenu de Refinery29, on a demandé aux gens du public de lever la main s'ils avaient déjà vécu du backlash sur Internet. Fun story, dans l'assemblée, toutes les personnes qui avait l’air de s’identifier en tant que femme ont levé la main, alors que tous les hommes cis blanc avaient la main sur leur genou. Le ton était donné.
Kesha s’est ouverte sur le fait qu’être une femme dans les médias, c’est difficile. J’étais contente, mais une partie de moi avait peur, car je ne voulais pas assister à une conférence portant sur une femme privilégiée qui allait dire que c’est dur la vie sans acknowledge que ce l’est pas mal plus pour les personnes trans ou pour les personnes de couleurs. Rapidement, Kesha a affirmé que bien que ce qu'elle a vécu a été difficile, c’est pire encore pour d'autres, et elle a parlé plusieurs fois de sa position privilégiée. Ouf.
Tout de même, elle a parlé du fait que c’était important de changer les choses et d’essayer de faire en sorte qu’Internet devienne un endroit safe, pas seulement pour les hommes blancs cis. Qu’il y a quelque chose qui doit être fait et qu’il faut continuer de dénoncer les comportements violents de la façon qui nous fait le plus de bien. C’est facile de s’attaquer à des personnes sous le couvert de l’anonymat ou derrière un écran, mais c’est aussi un travail à temps plein d’essayer de faire en sorte qu’Internet deviennent un endroit sécuritaire pour tous. Parlez-en à mes amies militantes, surtout les femmes de couleurs.
J’ai aussi apprécié le fait qu’elle parle de ses problèmes, de troubles de comportements alimentaires (TAC) et de boulimie de façon ouverte. C’est difficile de ne pas correspondre aux normes quand on est dans le spotlight, surtout s’il faut se battre à la maison avec un TAC. D’ailleurs, elle a avoué ne pas être guérie même si elle s’aime toute nue maintenant. Comme quoi essayer de combattre un trouble de comportement alimentaire, c’est vraiment un travail de longue haleine.
En sortant de là, je me suis dit que plus de personnes connues devraient commencer à parler franchement de leurs privilèges et à prendre position pour aider les femmes à se sentir plus en sécurité. Je le dis souvent, mais si on a la chance d’avoir une voix, aussi bien s’en servir pour autre chose que pour se faire de l’argent.
Alors j’ai commencé à la suivre sur Instagram!
Qu'en dites-vous? Les personnes connues devraient-elles prêter leur voix pour défendre de telles causes?