Aller au contenu
La fille qui aimait boire : défi 28 jours sans alcool et prise de recul
Crédit: Rawpixel.com/Shutterstock

Cela faisait plusieurs années que je désirais essayer le fameux défi 28 jours sans alcool. Chaque fois, je me retrouvais devant un agenda d’activités sociales assez plein durant le mois de février et je laissais vite tomber mon idée. Mais cette année, au matin du 1er février, je me suis finalement engagée à ne pas boire pour les prochains 28 jours. Mon défi est déjà plus qu'entamé et aujourd'hui, j'en suis à évaluer ce qui adviendra de ma consommation d'alcool après le mois de février. Pour être honnête, malgré mon fort penchant pour le vin blanc et les pintes de cidre, j'ai envie de poursuivre avec ma sobriété pour les prochains mois.

Je dois l'avouer, ce qui m'a beaucoup aidée à prendre ma décision de faire le défi cette année, c'est surtout que mes 5 à 7 sont assez inexistants depuis plusieurs semaines. J’avais toutefois deux anniversaires prévus durant le premier week-end de février et une soirée en semaine. Ce qui m'angoissait, parce que je savais que l’alcool serait de mise.

Mais j'avais de solides arguments qui pesaient dans la balance du Pour.
Depuis quelque temps, mon corps ne réagit plus très bien à l’alcool, même quand ce n’est qu’un verre ou deux. Mes dernières soirées tranquilles de consommation (un verre de cidre un mercredi soir, par exemple) se sont terminées en nuits d’insomnie, avec maux de tête et palpitations cardiaques. Puis, il y a mon système digestif, qui se fait de plus en plus fragile (merci, tendre SCI!), et une petite bière peut parfois être lourde de conséquences dans mon estomac. 

biere
Crédit : eligagnon/Instagram

C'est le week-end dernier, alors que j’étais dans un bar avec des amis, que j'ai vraiment eu envie de poursuivre mon défi indéfiniment. Avec mon fidèle virgin ceasar à la main, j’ai aperçu une fille parmi tous les clients festifs, la tête couchée sur une table et incapable de se relever, car elle avait trop bu d’alcool. Je me suis d’abord trouvée chanceuse de ne pas en être au même niveau et d'échapper à l’inévitable lendemain de veille.

Puis, à force de la regarder, je me suis vue :
La fille si saoule qu’elle a de la misère à se tenir, celle qui n’a pas été en mesure de se rendre au toilette pour soulager son estomac, celle qui en perd la carte. Dans les dernières années, j’ai fait la fête plus souvent que je n’aurais dû. Je ne vivais que pour ça. « Vivement le week-end, que j'aille flamber ma paie dans mon bar préféré à coups de Grand Marnier canneberge! »
Je paniquais à l’idée de n'amener qu'une seule bouteille de vin à un souper. Une soirée au bar sans shooter était impensable. Les lendemains de veille étaient partie intégrante dans mes activités de fin de semaine. Je buvais souvent et je m’organisais toujours pour avoir un calendrier de festivités bien rempli. Jamais je n'ai considéré que j'avais un problème d'alcool, mais mon train de vie était certainement loin d'être sain.

Hachoir
Crédit : eligagnon/Instagram

Lorsque je sortais, je n’y allais pas de main morte avec la bouteille. Le nombre de fois où je suis rentrée chez moi malade, où je ne me rappelle pas comment je suis rentrée à la maison – je ne sors jamais avec mon auto, n’ayez crainte –, où j’ai failli me noyer dans mon bain parce que je trouvais dont que c’était une bonne idée de prendre un bain et de m’endormir dedans en étant saoule. Et puis, il y avait mes nombreuses pertes de mémoire, mes maux d’estomac, ma peau déshydratée, mes cernes gonflées à bloc et mes activités annulées parce que je devais me remettre de mes terribles hangovers

Quai No4
Crédit : eligagnon/Instagram

Dans les dernières semaines, j’ai réussi à apprécier mes soirées sans alcool – même si je ressens toujours le besoin de me justifier. Je repense aux maux de tête et aux palpitations qui, en général, suivent ma consommation et, rapidement, l’envie de prendre un verre disparaît.

Est-ce que je resterai sobre après le défi des 28 jours? Je ne ferme pas la porte à l’alcool à tout jamais, mais aujourd’hui, je savoure ma sobriété. 

Plus de contenu