Même si en France, où je vivais lorsque je me suis blessé, j’avais réussi à obtenir un rendez-vous en moins de trois semaines pour cette opération dite mineure – tout de même six fois plus rapidement que chez nous… c’est un peu triste –, ce billet ne vise pas à critiquer notre système de santé.
Je souhaite plutôt rendre hommage ici à ces travailleur.euse.s de la santé qui m’ont pris en charge, qui ont répondu à mes questions et m’ont traité avec beaucoup d’humanité, alors que j’étais extrêmement stressé et anxieux à l’idée de me faire ouvrir le bas du ventre pour me faire rafistoler – lire ici : terrorisé.
Note : Pour la petite histoire, la raison pour laquelle j’ai dû me résigner à attendre et me faire opérer au Québec, c’est que mon billet d’avion de retour était déjà acheté (non échangeable, non remboursable) et que les délais étaient trop courts pour la convalescence. Le risque de complications était trop important si je prenais l’avion à la date prévue.
Dans un système de santé qui, disons-le, aurait besoin de quelques améliorations – le terme est faible pour les plus pessimistes –, ces superhéro.ïne.s du quotidien essaient tant bien que mal de faire plus avec moins, car c’est ce que le gouvernement leur demande, année après année, afin de sauver même le plus infime des dollars.
Malgré des conditions de travail parfois difficile, une fois en service, il.elle.s font complètement fi de leurs soucis personnels et se dédient corps et âme au bien-être de leurs patients. Il.elle.s répondent à toutes leurs questions avec le sourire, leur prodiguent les soins nécessaires en faisant preuve d’humanité, et rassurent même celles et ceux qui, comme moi, sont (énormément) inquiet.e.s et anxieux.ses.
Bien que le personnel de soutien qui travaille dans nos hôpitaux accomplisse un travail tout aussi primordial, il reçoit rarement la reconnaissance qui lui revient, contrairement à nos médecins et nos chirurgiens.
Aujourd’hui, j’aimerais profiter de la tribune dont je dispose pour dire merci à ces personnes qui ont su faire une différence quand j’ai eu besoin de soins. Ces préposé.e.s, infirmier.ère.s, inhalothérapeutes qui, par dévouement et humanité, acceptent de travailler dans un domaine stressant et très demandant psychologiquement, où il.elle.s doivent toujours en faire plus avec de moins en moins de moyens.
C'est grâce à ces superhéros et ces superhéroïnes du quotidien que nos citoyens continuent de recevoir des soins de santé de qualité. Notre système de santé est en difficulté et ce sont en partie ces gens qui le tiennent à bout de bras et l’empêchent de s’écrouler.
En mon nom, et au nom de tou.te.s celles et ceux qui devront tôt ou tard recevoir des soins au Québec, merci pour votre dévouement.