Ça fait un petit bout que j’habite seule. Je n’aime pas trop avoir à rendre des comptes aux gens et, en plus, j’apprécie d'avoir le loisir de faire ce que je veux, quand je veux. Par contre, habiter avec soi-même ne présente pas que des bons côtés : dans les dernières années, j’ai connu mon lot de laitues pourries, de plats restés trop longtemps dans le frigo et de pain moisi… C’est frustrant, la nourriture coûte cher et ça fait vraiment mal au cœur de devoir en jeter alors que trop de personnes n’arrivent même pas à manger une fois par jour…
Avec le temps, j’ai mis au point quelques trucs pour faire mon épicerie et ma planification de repas plus intelligemment, et ainsi éviter presque complètement le gaspillage. Je vous les partage à l’instant :
Planification
C’est le mot le plus important de l’article. C’est plate à faire, ça prend du temps, pis c’est zéro motivant, mais ça a été un changement majeur dans ma façon de gérer mon alimentation.
– Anticiper : Ce que je veux dire par planification, c’est penser à ce qu’on va manger semaine après semaine. Je suis consciente du privilège que j’ai de juste pouvoir me poser la question : « Qu’est-ce que je veux et vais manger, cette semaine? ». C’est pourquoi je redouble d’efforts lorsque vient le temps de faire mes plans de repas, pour être certaine que je ne gaspillerai rien.
– Choisir deux plats : J’y vais pour des plats qui me tentent, qui se conservent bien et qui sont relativement simples à cuisiner. En guise d’exemples : pâté chinois, lasagne, pâtes, salades diverses, etc. J’essaie, quand je peux et que j’ai le temps de cuisiner, de me planifier deux repas différents, pour pouvoir alterner pendant la semaine. Manger sept jours de lasagne midi et soir vous lève le cœur du plat sur un temps, je peux vous le confirmer.
En épicerie, c’est tough de trouver des paquets de viande, tofu et autres qui sont en portion pour une personne, c’est pourquoi je me suis tournée vers la planification pour m’aider à utiliser complètement et de façon plus efficace les protéines que j’achète.
En épicerie
– Être à l'affût des rabais : Ce qui m’amène à mon deuxième point. Lorsqu’on habite seul.e, il faut réfléchir plus longuement aux choses qu’on achète. La première étape, pour moi, c’est de regarder les circulaires #SoAdulte – il existe même des applications pour ça, comme le souligne ma collègue Magalie dans son article. Ça m’aide à diriger mon circuit d’épiceries, haha. Comme les rabais ne sont pas tous les mêmes partout, j’ai trois épiceries et le marché Jean Talon (YAS) dans mon coin, entre lesquels j’alterne pour mes emplettes. Là encore, je suis consciente que ça demande du temps, ce que tout le monde pas nécessairement.
– Privilégier les petites quantités : Enfin, je m’assure d’aller vers les quantités les plus petites. Par exemple, je ne m’achèterai jamais une caisse de clémentines, parce que je sais que je n’arriverai pas à passer au travers seule avant qu’elles pourrissent. Je vais prioriser des aliments qui peuvent s’acheter à l’unité et qui ont une bonne durée de vie.
La congélation
– Tactiques de congélations : Mon dernier point. Je congèle tout. Enfin… presque! Quand je fais mes batches de lasagne, pâté chinois, etc., j’en congèle toujours la moitié et je me garde l’autre pour la semaine. Comme ça, j’ai des réserves pour les moments où je n’ai pas le temps ou l’argent de cuisiner.
Aussi, si j’achète un paquet de 12 saucisses, par exemple, je les congèle en paquets de deux pour m’éviter d’être contrainte par la grosse quantité. J’ai un meilleur contrôle ensuite sur ce que je vais réellement utiliser lors d'un repas.
Bien manger est un privilège, je l’ai dit plus haut. Ça coûte cher, ça demande du temps, mais sur le long terme, si on peut se permettre de planifier, ça permet de sauver sur les lunchs au resto et d’avoir une alimentation plus saine et équilibrée.
Avez-vous d'autres trucs pour mieux gérer votre épicerie et votre alimentation?