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Engloutir le stress : quand soupers des fêtes et boulimie ne font pas bon ménage
Crédit: Washing Dishes/Facebook

Noël. Tradition de nourriture par excellence. Bûches, tourtières et victuailles de toutes sortes y sont englouties par grands et petits. J’adore Noël. Par contre, pour moi, les fêtes ne sont pas toujours easy breezy dans le merveilleux monde de ma tête. Avoir un trouble alimentaire et survivre au temps des fêtes, ça peut être plus tricky que la chasse aux Horcruxes.

Je sais que je suis privilégiée. J’ai la chance d’assister à une couple de soupers de Noël. Que ce soit avec les ami(e)s ou la famille, les tables sont toujours remplies. Gros trips de bouffe sale. Mon trouble alimentaire et moi, on trouve ça quand même très tough à deal. Je fais de l’hyperphagie boulimique. Quand je suis trop anxieuse, j’avale tout. Après, c’est le chaos dans mon cerveau. Je veux vomir. Je veux me faire du mal. C’est un trouble que j’essaie de contrôler tant bien que mal au quotidien. Ces dernières années ont été liées à d’énormes stresseurs. On s’entend que les partys de famille ne sont pas toujours de tout repos, côté émotivité.


Crédit : Giphy

Ces dernières années, à Noël, j’ai perdu le contrôle. J’ai englouti mon stress. J’ai pris beaucoup de poids. J’ai shamé ma tête et mon corps d’une manière très violente. Trigger warning, la phrase qui suit est assez trash. Ça fait quelques Noël que je finis en pleurs à me faire vomir aux toilettes, prétextant une indigestion. Je m’autoshame et je vois (j’imagine?) le regard-reproche que me lancent certains membres de mon entourage lorsque j’empiffre mon corps. Lorsque je mange, j’ai la constante angoisse qu’on me juge sur mon poids et la quantité de nourriture engloutie. Tempête dehors comme dedans ma tête.

Le temps des fêtes, c’est pas mal là. J’ai un peu peur. Je veux arrêter de me détester et de me faire du mal. Juste profiter du doux de la mythique magie de Noël. Je ne sais pas trop encore comment et si j’y arriverai. Je crois par contre que pour être bien, je devrai utiliser mon arme secrète de superhéroïne de la maladie mentale : la parole. Je sais que lorsque je parle de mes tabous de tête, je me sens mieux et j’accepte davantage qui je suis. Je me fais moins mal.

Je veux être bien. Je vais être bien.

Un jour, je le sais, manger ne sera plus un poids.

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