
Mon examen était le mercredi à 13 h 30 et le presque-jeûne commençait le mardi à 13 h 30. Sous les ordonnances du doc, j’avais droit à du bouillon, du ginger ale, de l’eau et du Gatorade PAS rouge, ni mauve, ni bleu. À partir de 18 h, le vrai plaisir m’attendait. Je devais boire un verre de poudre douteuse mélangée à de l’eau, qui allait me faire évacuer l’ensemble de mon œuvre en plusieurs jets. Je vous épargne les détails, mais quand les premiers gargouillements se font entendre, le chemin est mieux d’être libéré, car piler sur un Lego en courant aux chiottes rend l’expérience encore pire.
Une fois un peu « dédroguée », mon médecin me dit que l’intérieur n’est pas aussi beau que ce que l’on pensait. Moi qui croyais aller mieux, pourtant. Nous devrons ravoir un nouveau traitement, et ce, très bientôt. Cet examen est tabou, inconfortable, intrusif et gênant, mais je me dis au moins qu'il est nécessaire dans le diagnostic de maladies invisibles et dévastatrices.