Il n’y a RIEN (enfin, presque rien) qui me choque autant qu’une femme qui dit qu’elle n’aime pas travailler dans un milieu de femmes : « Il y a tellement de bitchage entre femmes, elles se parlent toujours dans le dos, elles ne sont pas franches, elles chialent plus que les hommes, il y a trop de drame… » Ah bon? Alors toutes les femmes sont des bitches… sauf toi? Bon à savoir. Et j’avais com-plè-te-ment oublié combien les hommes étaient des êtres exemplaires et comment les femmes devaient prendre exemple sur eux en tout temps. Vous avez juste à ouvrir un livre d’histoire pour voir combien les hommes sont francs, s’entendent bien entre eux et ne font pas de chichis.
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Évidemment, personne n’est contre la vertu : j’aimerais effectivement que tous les milieux de travail soient paritaires. Ce serait plus sain et plus égalitaire pour la société au grand complet. J’aimerais qu’il y ait autant d’infirmiers que d’infirmières, autant d’éducateurs spécialisés que d’éducatrices spécialisées, autant de travailleurs que de travailleuses de la construction. Mais voilà, ce n’est pas le cas. Plutôt que de mettre sur le compte de la différenciation sexuelle les tares de nos collègues et patron.nes, aussi bien être solidaires entre femmes dans un milieu de travail majoritairement féminin afin d'atteindre une belle harmonie exemptée de clichés et de stéréotypes de marde.
Voici donc 3 trucs pour entretenir des relations de travail saines et solidaires avec vos collègues de sexe féminin.
Soyez positive
Alors que l’ambiance au bureau est au plus bas parce qu’il y a eu des coupures de budget, parce que les exigences de la direction sont inatteignables, peu importe, c’est souvent une atmosphère propice au bitchage et au chialage démoralisants. Mon truc est alors de trouver ce qu’il y a de positif dans tout, tout, tout : mon lunch était super bon ce midi, miam! Il y a des soldes dans mon magasin préféré, youppi! Au négativisme ambiant, je réponds par le positivisme. La bonne humeur, autant que la mauvaise, est contagieuse : personne ne peut rester bien longtemps indifférent auprès de la fille qui s’extasie en goûtant une nouvelle marque de yogourt ou qui raconte une mésaventure cocasse qui lui est arrivée dans le métro la veille. Au début, j’avoue que je feignais un peu la bonne humeur excessive pour créer une vibe positive au bureau, mais je me suis vite prise au jeu : c’est vraiment plus le fun de voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide.
Ne critiquez pas la vie personnelle des autres
C’est sans aucun doute une des clés du succès pour connaître l’harmonie au sein d’un milieu de travail : mêlez-vous de vos affaires. Votre collègue mange beaucoup? Ouin, pis? La petite nouvelle a des tatouages sur les avant-bras? Tant mieux pour elle. Elle, elle a un chum, mais pas elle, pis elle encore, elle pense divorcer passé 50 ans, la pauvre folle… On s’en câlisse-tu?!
C’est très correct d’entretenir des liens d’amitié avec ses collègues, de se confier, de demander conseil, mais quand votre avis n’est pas sollicité, please, abstenez-vous. La mesquinerie n’a pas de genre – les gens malintentionnés vont porter des jugements sur autrui à grand coup de préjugés, qu’ils soient homme, femme ou Martien. Ne tombez pas dans le piège. Potiner, ok, je veux bien, pourquoi pas, mais si c’est pour ostraciser, dévaloriser, insulter quelqu’un d’autre… Non merci! Si, malgré tous vos efforts pour maintenir la bonne entente au sein de votre équipe, vos collègues vous prennent comme cible, vous répondez : « La pluie de vos injures n’atteint pas le parapluie de mon indifférence » #InYourFace. Plus facile à dire qu’à faire, je vous l’accorde, mais il faut alors relativiser.
Relativisez
« Quand on se compare, on se console », dit l’expression. C’est vrai la plupart du temps : il y a des gens sans emploi, sans logis, qui ne mangent pas à leur faim. Oui, on a des problèmes au boulot, mais ce n’est pas si grave non plus. Il faut alors apprendre à laisser les problèmes professionnels sur le pas de la porte de votre bureau : vous ne voulez pas que les commérages entre collègues ruinent votre soirée en amoureux, que les conflits avec le syndicat vous empêchent de dormir le soir. Encore là, c’est tellement facile à dire… Mais en relativisant la place que votre travail devrait occuper dans votre vie (ça dépend pour chaque personne), vous pourrez trouver un plus juste milieu. Ça vous permettra alors de prendre plus à la légère vos tâches et responsabilités au travail et de rester plus positive! #TouteEstDansToute
Ce sont là des trucs qui s’appliquent dans tous les milieux de travail, peu importe le genre des employés. Avec ma riche expérience de travail dans des équipes composées majoritairement de femmes (dans les camps de jour, les magasins de vêtements, les organismes communautaires, etc.), je sais que les préjugés et les stéréotypes sont tenaces – même chez les femmes qui se disent féministes! Comme je reste positive, je prends ça comme un beau défi et j’essaie de promouvoir la solidarité entre femmes à toutes les occasions.
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Selon vous, y a-t-il des défis particuliers à l’univers de travail au féminin?