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Un an sans magasinage : de l’importance de se challenger
Crédit: Jessica Paquin

Soyons honnêtes : nous avons toutes déjà acheté un vêtement par impulsion. Que ce soit ce morceau dont l’achat a été influencé par l’overexposure d’une tendance, ou encore celui que nous nous sommes obstinées à nous procurer malgré son fit assez ordinaire.

C’est ben correct. Jusqu’à ce que nous en achetions un autre, puis un autre, pour finalement nous retrouver avec une garde-robe qui ressemble à ça. #Coupable

Fashion victim, qu’ils disent.
Crédit : BuzzFeed Style/Facebook
Il y a quelque temps, j’ai rencontré Marianne, une fille qui travaille en communications et qui s’est lancé un défi : après avoir réalisé qu’elle achetait beaucoup trop de vêtements qu’elle ne portait pas, elle a décidé d'arrêter de magasiner pendant un an. Rien de moins!

Voici ses réponses aux questions que je lui ai posées, alors qu’elle s’apprêtait à terminer son défi :

1. Quelles motivations t’ont poussée à entreprendre le défi d’un an sans magasinage?
En général, je trouve qu’on ne se donne pas assez de défis. Je ne m’en étais jamais réellement lancé un et j’avais besoin de me challenger. Certains font du bungee, moi, je n’ai pas magasiné pendant un an! Aussi, l’année passée, en voyage aux États-Unis, j’ai fait un excès de magasinage. J’étais contente sur le coup, mais après je feelais un peu poche. En me renseignant, j’ai aussi pris conscience de l’impact de mes comportements d’achat sur l’environnement, sur ma vie et… l’état de mes tiroirs! Je pense que c’est important en tant que consommatrice, et surtout en tant que personne, de prendre du recul sur ses habitudes et de les confronter, d’où l’idée de mon défi.

2. Un an sans magasinage, en quoi ça consiste exactement?
Je fixais mes propres règles : je ne devais pas dépenser mon argent pour des achats de vêtements, chaussures, accessoires pendant 365 jours! Mes solutions? Rentabiliser les morceaux que j’avais déjà, échanger des vêtements avec mes amies, faire plus attention à l’entretien de mes vêtements, les réparer lorsqu’ils étaient abîmés, faire ajuster un morceau devenu trop grand ou trop petit, etc. En gros, je devais me débrouiller avec ce que j’avais déjà.

3. Il reste seulement un mois avant la date fatidique. Comment est-ce que tu as vécu ça…

  • As a PR?
    Le fait que je travaille dans les relations publiques n’a pas réellement compliqué l’atteinte de mon objectif. Par contre, ma job m’amène à lire tous les magazines et blogues de mode, et en y repensant, le fait d’avoir constamment dans ma face des tentations, c’était quelque chose, haha!
     
  • As a consumer?
    Ce défi-là était loin de n'être qu’une question d’argent. C’est vrai que je dépensais trop pour des vêtements, mais le pire, c’est que j’achetais beaucoup. Qui a réellement besoin de huit paires de jeans? T'sais! Aussi, j’ai pu compter sur mes amies pour faire des échanges de vêtements. J’ai eu des dons tellement fantastiques – ça m’a un peu sauvée! Je me disais que pour chaque « nouveau » morceau, je devais en donner un. Renaissance a renfloué ses rayons grâce à moi, haha! En cas d’envie majeure de magasinage, je comptais sur les cartes-cadeaux reçues pour mon anniversaire ou pour Noël.
4. La grande question : as-tu ou, plutôt, considères-tu avoir relevé le défi?
Absolument! Bon, ok. Honnêtement, j’ai triché deux fois pendant mon défi : une fois pour un pantalon de yoga et une autre pour un soutien-gorge noir. Mais pour ma défense, je fais du yoga plusieurs fois par semaine, et le soutien-gorge noir est un indispensable, donc ce n’est pas si pire, haha! Sinon, tous les vêtements que j’ai portés provenaient de ma garde-robe ou de celle de mes amies. J’ai énormément recyclé mes vêtements. Donc je crois que j’ai bel et bien relevé mon défi!

5. Qu’est-ce que tu retiens? Ton bilan?
Il est évident que je ne consommerai plus jamais de la même façon. Sans forcément se priver de choses qu’on aime, je pense qu’il est important d’être plus sélectif en magasinant, en primant notamment la qualité sur la quantité, en privilégiant les marques d’ici si possible, et en se posant les bonnes questions avant de passer à la caisse : « Est-ce que j’en ai vraiment besoin? », « Si ce n’est pas dans mon budget, qu’est-ce que j’ai déjà qui peut faire pareil? ». Puis, je trouve qu’il y a quelque chose de très gratifiant dans le fait de relever un défi. Je ne suis pas en train de dire que je ne magasinerai plus, par contre, je ferai plus attention à mes achats à l'avenir.

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